Nigeria : activités économiques

Nigeria
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  • GÉNÉRALITÉS
  • PNB (2021) : 424 milliards de dollars
  • PNB/hab. (2021) : 2 080 dollars
  • PNB/hab. PPA (2021) : 5 200 dollars internationaux
  • IDH (2021) : 0,535
  • Taux de croissance annuelle du PIB (2021) : 3,6 %
  • Taux annuel d'inflation (2021) : 17,0 %
  • Structure de la population active (2020) :
    ● agriculture : 34,7 %
    ● mines et industries : 12,2 %
    ● services : 53,1 %
  • Structure du PIB (2021) :
    ● agriculture : 23,4 %
    ● mines et industries : 31,4 %
    ● services : 45,2 %
  • Taux de chômage (2021) : 9,8 %
  • Tourisme
  • Recettes touristiques (2020) : 321 millions de dollars
  • Commerce extérieur
  • Exportations de biens (2021) : 46 860 millions de dollars
  • Importations de biens (2021) : 50 105 millions de dollars
  • Défense
  • Forces armées (2019) : 223 000 individus
  • Dépenses militaires (2021) : 1,0 % du PIB
  • Niveau de vie
  • Incidence de la tuberculose pour 100 000 personnes (2021) : 219
  • Part en % des richesses détenues par les 10 % les plus élevés (2021) : 58,9 %
  • Part en % des richesses détenues par les 50 % les moins élevés (2021) : 4,3 %
  • Dépenses publiques d'éducation : n.d.

Le Nigeria a connu une croissance robuste (jusqu'en 2014, mais en chute depuis), y compris dans les secteurs non pétroliers de son économie (BTP, commerce de gros, télécommunications et hôtellerie), et il est désormais la première économie d'Afrique, devant l'Afrique du Sud. Mais le développement humain reste faible (163e rang sur 191).La production de pétrole et de gaz représente l'essentiel de ses exportations et des revenus de l'État. En vue d'accélérer l'industrialisation du pays, le gouvernement a lancé d'importants projets dans le secteur gazier. L'agriculture (manioc, ignames, cacao, arachides, mil) occupe encore une place majeure. Le Nigeria reste vulnérable en raison notamment de la faiblesse de ses infrastructures, de l'insuffisante diversification de son économie et de la corruption. Les déséquilibres régionaux et la pauvreté élevée (42 % en 2020) entretiennent les tensions intercommunautaires outre la persistance du terrorisme dans le Nord-Est (Boko Haram) et des troubles dans le delta du Niger. Après la crise due au Covid–19, la reprise est estimée à 3,2 % en 2022..

1. L’importance du pétrole

À la différence de micro-États ou de vastes espaces désertiques ou enclavés du continent africain, l'économie nigériane dispose de nombreux atouts : une façade maritime, une gamme de climats favorables aux cultures vivrières et commerciales, d'importantes ressources énergétiques, une solide armature urbaine et de bonnes infrastructures de transports. Elle est cependant confrontée à de nombreux problèmes : la pression démographique, la persistance des oppositions ethniques et religieuses qui rendent fragile l'unité de la république fédérale, la dépendance à l'égard du pétrole, la contrebande ou encore la corruption contre laquelle les régimes successifs ont toujours affirmé leur intention de lutter sans parvenir apparemment à la vaincre.

La mise en exploitation, en 1958, de très riches gisements d'hydrocarbures, principalement dans l'est du pays, en pays ibo, a relégué au second plan la production agricole, dont le cacao demeure le fleuron. Elle a aussi accentué les antagonismes régionaux. C'est le partage de la manne pétrolière entre le gouvernement fédéral et les régions productrices qui a été à l'origine de la guerre du Biafra et du mouvement de révolte des Ogonis sévèrement réprimé en 1995.

La part des mines et du pétrole dans le P.I.B. est passée de 3 % en 1965 à plus de 50 %. Le Nigeria (membre de l'O.P.E.P. depuis 1971) est devenu le premier producteur de pétrole d'Afrique, avec une production annuelle de l'ordre de 100 millions de tonnes (les réserves prouvées dépassant 3 milliards de tonnes). Le gaz naturel abonde, avec des réserves estimées à plus de 3 000 milliards de m3 ; en 1995 a été entreprise à Bonny la construction d'une usine de liquéfaction du gaz naturel, permettant l'exportation de gaz liquéfié vers l'Europe et les États-Unis. Cette nouvelle ressource éclipse les richesses minières traditionnelles (étain, charbon). L'essentiel du pétrole est exporté brut, mais des raffineries sont installées à Port Harcourt et à Warri, dans le Sud-Est, à proximité des champs pétrolifères, mais aussi à Kaduna dans le Nord. Quant aux industries de transformation (agroalimentaire, biens de consommations), elles ne représentent que 11 % du P.I.B. et n'emploient que 20 % de la population salariée du pays. Une part importante des activités est concentrée dans l'État de Lagos.

La croissance de l'économie, notamment de la construction, de l'industrie et de l'hôtellerie, a permis au Nigeria de devenir la première économie d'Afrique en 2013, devant l'Afrique du Sud.

2. Le commerce extérieur

La balance commerciale est excédentaire mais soumise aux fluctuations des prix du pétrole et du cours du dollar. Les États-Unis et les pays d'Europe occidentale (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Pays-Bas), acheteurs de pétrole, sont les principaux clients du pays, la Grande-Bretagne (héritage de la colonisation) et l'Allemagne étant les principaux fournisseurs. Les importations sont constituées à plus de 80 % par les produits industriels, et les exportations, à plus de 90 % par le pétrole.

Le Nigeria est le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne.

L'Agence d'application des lois sur les stupéfiants (National Drug Law Enforcement Agency) a été mise en place en 1994 pour lutter contre le trafic de la drogue qui a pris des proportions inquiétantes.

Pour en savoir plus, voir les articles géographie physique du Nigeria et population du Nigeria.