Henri II duc de Rohan ou Henri Ier, duc de Rohan

prince de Léon

(Blain 1579-Königsfelden 1638).

Élevé par sa mère Catherine de Parthenay-Larchevêque dans la religion réformée, il est créé duc et pair en 1603. En 1605, il épouse Marguerite de Béthune, fille de Sully. Protestant fanatique, il prend la tête du parti huguenot (1610), qui, lors de l'assemblée générale de Saumur (1611), proteste contre la politique de Marie de Médicis. En 1615, il associe son parti à la prise d'armes de Condé et des grands, mais se soumet dès 1616.

En 1620, il se joint aux protestants de Béarn et de Basse-Navarre révoltés à la suite du rétablissement du culte catholique dans leurs provinces. Remarquable stratège, il met en échec Luynes devant Montauban (1621), puis Louis XIII devant Montpellier (1622), et contraint le roi à renouveler l'édit de Nantes par la paix de Montpellier (18 octobre 1622). Cette paix n'étant pas appliquée, il soulève à nouveau le Languedoc en 1625, puis en 1627. Vaincu par Louis XIII à Privas, il est contraint d'accepter l'édit de grâce d'Alès (28 juin 1629), qui brise le parti huguenot.

Rentré en France après un exil en Italie où il écrit ses Mémoires, il commande l'armée qui chasse les Espagnols et les impériaux de la Valteline (1631), puis est envoyé comme ambassadeur en Suisse (1632). Tombé en disgrâce (1633), il va combattre en Allemagne aux côtés de Bernard de Saxe-Weimar. Il est mortellement blessé à la bataille de Rheinfelden (1638).

Pour en savoir plus, voir l'article Louis XIII.