massif ancien

Unité morphostructurale correspondant à une portion de plate-forme primaire (calédonienne ou hercynienne).

GÉOGRAPHIE ET GÉOLOGIE

Les massifs anciens sont caractérisés par une tendance persistante au soulèvement qui explique leur intercalation entre des bassins sédimentaires aux moyennes latitudes de l'hémisphère boréal. Ces ensembles de relief, de dimensions assez réduites au regard des boucliers des hautes et basses latitudes (plusieurs milliers à quelques dizaines de milliers de kilomètres carrés), sont fondamentalement constitués par des roches plutoniques et métamorphiques (d'autant plus abondantes que ces massifs correspondent aux anciennes zones internes des chaînes calédonienne ou hercynienne), mais ils peuvent incorporer les racines de leurs plis sous la forme d'affleurements linéaires de sédiments plus ou moins métamorphisés. Les massifs anciens se caractérisent également par un large éventail de formes : 1° des éléments de surfaces d'aplanissement, dont la datation est rendue malaisée par la rareté des couvertures sédimentaires discordantes ; 2° des formes d'érosion différentielle liées à l'exploitation du potentiel pétrographique lors du défoncement des aplanissements (exemples des alvéoles inscrites dans les roches cristallines, ou des sillons appalachiens évidés dans des structures rubannées) ; 3° des formes structurales résultant d'une tectonique cassante, parfois accompagnée de constructions volcaniques.

Ces combinaisons de formes varient en fonction du rajeunissement tectonique auquel ces unités morpho-structurales ont été récemment soumises (essentiellement au néogène), rajeunissement dont l'intensité rend compte de l'opposition entre les types tabulaires (Massif armoricain, Massif schisteux rhénan) et les types montagneux (Vosges, Massif central, Bohême). En ce sens, ces massifs ne sont anciens que par l'âge de leur bâti structural.