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Jeux de rôles
Jeux de rôles

Les jeux et jouets d'enfant

Les jeux d'éveil

Les jeux d'éveil apparaissent aux États-Unis au cours des années 1930, quand on commence à s'intéresser au développement de l'intelligence de l'enfant et à comprendre que c'est par le jeu, dès son plus jeune âge, qu'il acquiert la capacité de surmonter des situations complexes et développe des facultés motrices, affectives, intellectuelles et sociales. On cherche alors à concevoir ou à adapter des jeux pour chaque étape du développement de l'enfant. De la stimulation naturelle interactive entre le jeune enfant et son entourage, on passe à une attitude pédagogique et éducative volontaire, conçue pour accroître les capacités du futur adulte. Dès les premiers mois, les jouets proposés au bébé favorisent l'éveil sensoriel, principalement par la stimulation du toucher, de la vue, de l'ouïe.

Les jeux de construction et d'adresse

Dans les premiers stades du développement de l'enfant, la manipulation des objets est essentielle. Elle est favorisée par les jeux d'empilement puis de construction.

L'acquisition de la position assise puis de la station debout ouvre à l'enfant un large éventail d'activités de motricité, qui stimulent le goût de l'exercice et l'adresse.

Les poupées

À toutes les époques, la poupée est un jouet populaire. Même si, dans les cultures traditionnelles, la poupée possède un caractère rituel, elle est aussi destinée au jeu. Fabriquée aujourd'hui en série, elle est accompagnée d'accessoires vestimentaires, d'éléments de mobilier et de divers objets. À partir du xixe s., la poupée imite la mode des femmes, mais aussi les petites filles modèles et les nourrissons. Les poupées anciennes, ainsi que les poupées modernes de marque, sont très prisées des collectionneurs et elles ont leurs musées.

Les peluches

L'ours, très présent dans les contes traditionnels de l'Europe du Nord, archétype de l'animal protecteur et complice, puissant tout en paraissant doux et placide, est d'abord l'animal le plus souvent incarné par la peluche. Il apparaît simultanément en Allemagne et aux États-Unis, au début du xxe s. Bientôt, la production d'animaux en peluche s'élargit d'une variété illimitée d'animaux, insectes et crustacés.

Les jeux de société

Les témoignages archéologiques sur les jeux de société sont très rares ; en effet, les jeux les plus courants étaient pratiqués avec des formes très simples. Sur près de trois millénaires de civilisation égyptienne, on identifie seulement quatre jeux différents : tous sont des jeux de parcours qui répondent au même principe que l'actuel backgammon.

Les jeux de parcours

Parmi les jeux de parcours, on peut notamment citer le jeu de l'oie, inventé, selon la légende, par Palamède, un héros grec, durant le siège de Troie ; il fut très en vogue aux xviie et xviiie s. Les petits chevaux ou le loto sont également des jeux de parcours très populaires.

Les jeux de lettres et de mots

Les jeux de lettres les plus communs sont les mots fléchés ou les mots croisés. Ces derniers, apparus en Grande-Bretagne, au xixe s., se sont réellement développés aux États-Unis. Les premiers mots croisés ont en effet été publiés en 1913, dans le supplément du dimanche du New York World. Le jeu consiste à trouver un certain nombre de mots, dont les définitions, énigmatiques mais justes, sont données, en les transcrivant sur une grille quadrillée qui forme des cases : les blanches reçoivent les lettres, les noires servent à séparer les mots. Il en existe de nombreux dérivés, tels les mots fléchés.

Les jeux de stratégie

Jeux de déduction, simulations de batailles, de guerres, d'opérations commerciales ou incarnations de personnages fantastiques (jeux de rôle), les jeux de stratégie englobent de vastes univers et font appel tant à des qualités de logique et de rationalité que d'imagination.

Les jeux de patience

Parmi les jeux de patience, le puzzle, le casse-tête chinois et le mikado sont les plus communs. Ce dernier était déjà pratiqué au Moyen Âge sous le nom de jonchets.

Les jeux de hasard et d'argent

Outre les jeux de cartes tels le black-jack ou le baccara, la roulette – introduite officiellement à Paris en 1760 – et les jeux de dés font appel au hasard. Ces derniers, auxquels les Grecs jouaient avec passion, étaient connus en Égypte, en Orient, en Inde. Les Romains s'y adonnaient aussi et l'empereur Claude écrivit un traité du jeu. La tradition rapporte que les soldats romains, au pied de la croix, jouèrent aux dés la tunique du Christ.

Pendant tout le Moyen Âge, les dés devinrent une occupation favorite, souvent même une passion, dans toute l'Europe. Le calcul des probabilités est né de l'étude des jeux de dés et de l'évolution des chances que l'on a de gagner ou de perdre. Il est d'ailleurs intéressant de noter que le mot hasard vient de l'arabe az-zahr, qui signifie « dé à jouer ».

Les jeux de stratégie et de combinaisons

Toutes les civilisations ont inventé des jeux de stratégie. Les plus anciens qui nous sont parvenus sont souvent, à l'image du jeu de go, les plus complexes. On peut les classer en deux grandes catégories : les jeux de réseaux, qui peuvent être tracés sur n'importe quel support, et les jeux de plateau, qui se jouent sur un échiquier, un damier ou un plateau à flèches.

Les jeux de réseaux

Les jeux de réseaux sont à la fois les plus simples quant à leurs règles et les plus diversifiés quant à leurs possibilités stratégiques. Ils étaient associés, dans l'Antiquité, à la formation militaire. Le plus célèbre d'entre eux, le jeu de go, est connu en Chine depuis 3 000 ans, mais sa diffusion en Occident ne date que du xxe s. Parmi les nombreux jeux de réseaux, les guerriers de pierre désignent un jeu pratiqué par les Indiens d'Amérique du Nord avec des statuettes en terre cuite. Les marelles, qui se jouent avec des cailloux, sont également des jeux de réseaux.

Les jeux de plateau

Le plus ancien des jeux de plateau serait l'ancêtre de l'actuel backgammon. D'origine indienne, la table de jeu comprend deux parties portant chacune douze flèches qui symbolisent les signes du zodiaque, et les dés que l'on utilise sont l'instrument du destin. Ce jeu, qui s'est diffusé dans l'Antiquité, était connu des Romains sous le nom de « jeu des douze lignes ». Il était très apprécié au Moyen Âge et comportait à cette époque de nombreuses variantes locales. Le backgammon d'aujourd'hui est dérivé du jacquet, jeu très répandu en Europe à partir du xviie s.

Le trictrac était un jeu voisin, aux règles un peu plus compliquées, qui a été abandonné à la fin du xviiie s.

Les échecs, ou jeux d'échiquier, sont également très anciens. Leur origine est indienne et remonterait à 1 500 ans au moins sous le nom de shaturanga. Le jeu s'est propagé vers le Moyen-Orient dès le vie s., puis jusqu'à l'Europe par le biais des Arabes et des croisés. Il en existe aujourd'hui de nombreuses variantes, tels les échecs chinois et japonais, les échecs de Tamerlan.

Les jeux de dames, ou jeux de damier, auraient également été introduits par les Arabes dans l'Europe du Moyen Âge. Plus accessibles que les échecs, ils utilisent le même type de plateau et de simples pions. Les variantes sont fort nombreuses et le jeu actuel, dit aussi « dames polonaises », serait l'invention d'un militaire français au début du xviiie s. Il existe des dames turques dont les règles sont très différentes, et plusieurs jeux africains de damier anciens, comme le dâmma et le seega.

Les jeux électroniques

Les jeux électroniques voient le jour au début des années 1970, dans la foulée des recherches sur l'informatisation des jeux d'échecs.

Les jeux vidéo

Le marché des jeux vidéo démarre vraiment à la fin des années 1980 avec l'invention des consoles. Si les informaticiens des campus américains furent des pionniers, ce sont les fabricants japonais qui ont alimenté le marché, dont la croissance est spectaculaire à partir de 1988. Depuis le milieu des années 1990, le recours au disque compact (CD) permet l'utilisation de la troisième dimension dans la conception des jeux. Plusieurs centaines de jeux sortent chaque année.

On peut jouer à ces jeux dans une salle de jeu spécialisée, dite « salle d'arcades », ou chez soi, sur une console reliée à l'écran d'un téléviseur ou sur un micro-ordinateur. Les jeux, auparavant présentés sous forme de cartouches (circuit électronique imprimé) sont à présent édités sur CD-ROM ou DVD-ROM.

Les jeux électroniques portatifs

Les petits jeux électroniques apparus au début des années 1980 représentaient la première génération des jeux vidéo. Ces petits boîtiers, de la taille d'une calculette, à écran à cristaux liquides, ne possédaient qu'un seul jeu, fort simple. Ces dispositifs ont décliné au profit de consoles portables plus puissantes et plus sophistiquées, à écran noir et blanc, puis couleurs. Aujourd'hui, les jeux accompagnent les téléphones portables et les assistants personnels.