Vouloir, le vouloir. On peut dire, avec ou sans le pronom neutre le : je resterai là si tu veux ou si tu le veux ; nous sommes restés moins longtemps qu'il ne voulait ou qu'il ne le voulait.
Bien vouloir / vouloir bien. La première formule est tenue pour plus déférente que la première. On dit ou on écrit en s'adressant à une personne à qui l'on doit le respect ou à un supérieur hiérarchique : je vous prie de bien vouloir... En revanche, je vous prie de vouloir bien (et a fortiori vous voudrez bien) ne peut être employé qu'en s'adressant à un subordonné : je vous prie de vouloir bien déférer à la convocation ci-jointe ; vous voudrez bien à l'avenir tenir compte de cette remarque.
Vouloir que (+ subjonctif ou indicatif). Le verbe de la subordonnée est au subjonctif : je veux qu'il vienne ; que veux-tu que j'y fasse ? Cependant, l'indicatif est possible après vouloir que si vouloir a pour sujet la destinée, le hasard, le destin, etc. : le malheur veut qu'il fait pleine lune cette nuit-là.
Vouloir bien que (+ subjonctif ou indicatif).
Le verbe de la subordonnée est au subjonctif.
Cependant, lorsque vouloir bien est pris au sens de « admettre, concéder que », il peut être suivi de l'indicatif : je veux bien qu'il faut un capital pour se lancer, mais il faut surtout de la volonté et du travail.
Vouloir de = recevoir, accepter pour sien, est employé surtout en tournure négative. Je ne veux pas de sa pitié. En aucun cas elle ne voudra de votre aide. Dans une phrase affirmative, on dit dans le même sens vouloir bien de : elle veut bien de votre aide, de votre don.
remarque
Ne pas confondre la tournure vouloir de et la construction avec de partitif : vouloir de l'argent, vouloir du sucre, etc.
S'en vouloir de (+ infinitif), que (+ subjonctif) : elle s'en est voulu de ne pas lui avoir répondu plus tôt (ou, avec un complément substantif : elle s'en est voulu de son retard à lui répondre). La construction s'en vouloir que (+ subjonctif) est possible, mais elle est littéraire et beaucoup plus rare : je m'en veux qu'il ait pu croire que je l'avais oublié.