Les adolescentes sont sous informées et, souvent, ne savent pas où s'adresser. Quand le dialogue est impossible avec la famille ou le médecin traitant, quand le seul pharmacien alentour refuse de vendre des moyens contraceptifs, quand le centre de Planning familial – s'il est connu – est situé trop loin, l'interlocuteur privilégié peut être l'infirmière scolaire. Celle-ci aura alors la charge du suivi psychologique et devra s'assurer d'un suivi médical. La mesure, dont les modalités sont précisées dans un protocole national, est réservée aux cas exceptionnels.

Elle est complétée par la distribution à plusieurs millions d'exemplaires d'un guide de poche sur la contraception auprès des collégiennes et lycéennes, mais aussi d'une lettre adressée aux parents d'élèves. Ségolène Royal souligne que le « système scolaire peut contribuer à la prévention des conduites à risques et rappeler certaines valeurs comme le respect de soi et des autres ».

S. L.

Ce n'est pas une pilule abortive

La pilule concernée, dénommée Norlevo®, désormais en vente libre dans les pharmacies, agit en empêchant l'implantation de l'œuf (amas de cellules embryonnaires) dans la paroi de l'utérus. Prise assez tôt après le rapport sexuel, elle peut même bloquer le processus dès le stade de l'ovulation, et donc empêcher la fécondation. Le médicament consiste en deux comprimés, l'un, à prendre le plus tôt possible dans un délai de 72 h après le rapport, et l'autre, 12 h – au plus tard 24 h – après cette première prise. La rapidité détermine le taux d'efficacité, qui, dans les meilleures conditions, n'atteint pas 100 %. Passé le délai limite, l'implantation de l'œuf a lieu et la substance reste sans effet : la grossesse peut alors persister.