le Cap-d'Agde

Station touristique du littoral du Languedoc-Roussillon, le Cap-d'Agde occupe une superficie de plus de 600 ha et fait partie de la commune d'Agde (Hérault).

Sa construction ne fut décidée qu'en 1963, dans le cadre de l'aménagement de l'ensemble du Languedoc.

La ville s'étend au sud du mont Saint-Loup, en arrière des promontoires rocheux du Cap et du Môle. Son port, réalisé à l'emplacement de l'ancien étang de Luno, constitue le centre autour duquel s'est développée la station. Sur les pentes du mont Saint-Loup et du mont Saint-Martin ont été construits les quartiers d'habitations individuelles. À l'ouest se trouvent des villages de vacances et, à la limite de la station, le centre naturiste avec le port d'Ambonne, creusé dans l'ancien étang de Lano.

Économie

Aujourd'hui, le Cap-d'Agde est devenu la première station touristique du Languedoc-Roussillon (elle reçoit à elle seule 27 % des touristes qui fréquentent la région) et le premier centre naturiste d'Europe (30 000 personnes en saison).

Histoire

Le cap d'Agde a toujours été bien connu des navigateurs : dominé par le mont Saint-Loup, amer au milieu des côtes basses du golfe du Lion, il abritait la petite rade de la Conque et l'étang de Luno, qui constituaient l'un des seuls refuges de la côte en cas de tempête. Le site d'Ambonne fut occupé dès l'Antiquité : le basalte y est exploité sur 60 ha par des ateliers de tailleurs de meules, entre le ive et le ier s. avant J.-C.

Il faut attendre le xviie s. pour que le cap d'Agde suscite de nouveau l'intérêt. En effet, le cardinal de Richelieu, voulant créer un port en Méditerranée, choisit ce lieu en 1632 pour former une rade dans l'étang de Luno, abritée par un môle d'environ 800 m de longueur. Mais, à sa mort, les travaux sont abandonnés et le bassin s'ensable rapidement. Le projet est repris sans succès au xviiie s. ; le site n'est alors occupé que par quelques fermes, une exploitation de salins dans l'étang de Luno et des maisons de pêcheurs près de la Conque et du Môle.

Après 1945, naît un modeste tourisme local, qui ne prend son essor que dans les années 1970, grâce à l'aménagement de la station.