Olivier Besancenot

Facteur et homme politique français (Levallois-Perret, Hauts-de-Seine, 1974).

De la LCR…

Militant au sein de SOS-Racisme depuis 1988, il intègre la même année les Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR) avant d'adhérer, en 1991, à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), formation d'inspiration trotskiste, créée en décembre 1974.

Attaché parlementaire d'Alain Krivine au Parlement européen (1999-2000), il se présente une première fois à l'élection présidentielle de 2002, à l'issue de laquelle il recueille 4,25 % des voix. Après avoir activement participé à la campagne contre le projet de Constitution européenne en 2005, il est à nouveau choisi comme candidat de la LCR pour l'élection présidentielle de 2007, où, devançant nettement devant les autres formations de la gauche antilibérale et Les Verts, il recueille 4,08 % des suffrages.

… au NPA

Profitant de cette popularité et de la crise du libéralisme, Olivier Besancenot tourne la page de la LRC. Celle-ci s'autodissout le 5 février 2009 pour se fondre dans le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) ayant pour vocation de « mener une contre-offensive globale contre le gouvernement » en se démarquant de la « résignation politique » qui frappe la gauche institutionnelle.

Mais au regard du résultat du Front de Gauche (6,05 %) rassemblant le parti communiste français (PCF) et le parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, ainsi que quelques dissidents en rupture de ban au sujet du choix de l’isolement effectué par le mouvement, la nouvelle formation, avec 4,88 % des voix aux élections européennes de juin 2009, signe en définitive une contre-performance qui ne manque pas de susciter des controverses en interne.

C'est pourtant cette même stratégie qui domine dans la confection des listes du parti pour le scrutin régional de mars 2010. Sanctionné, le NPA, avec 2,5 % des suffrages, paraît marginalisé là où il fait cavalier seul. O. Besancenot, tête de liste en Île-de-France, ne parvient à rassembler que 3,13 % des votants – de quoi nourrir un peu plus le débat au sein des instances dirigeantes, d'autant que le port du foulard d’une des candidates en Provence-Alpes-Côte d’Azur, cautionné par celui-ci, a semé le trouble chez les cadres comme parmi les militants.

Dans le souci de lutter contre la personnalisation au sein du parti, O. Besancenot cède début 2011 à Myriam Martin et Christine Poupin ses fonctions de porte-parole du NPA, préférant se concentrer sur les questions européennes et internationales au sein de la direction.

Il annonce ensuite qu’il ne se présentera pas à la prochaine élection présidentielle, laissant, à la fin juin, au militant et ouvrier bordelais Philippe Poutou, la charge de porter la voix du NPA en 2012, conformément à la ligne générale qu’il soutient et qui est celle de l’autonomie. L’adoption de cette stratégie n’est toutefois pas allée sans susciter de nouveaux débats internes : prenant acte de l’hémorragie de militants (près de 4 000 ont quitté le mouvement depuis sa création) lors du congrès de février, les partisans de l’union avec le Front de gauche ou LO ont manqué de peu de faire valoir leurs vues au sein de la direction à la fin juin. C'est donc une force politique divisée et anémiée, et en manque de leader populaire, qui s'engage dans la joute électorale.

Pour en savoir plus, voir l'article France : vie politique depuis 1958.