Jean Bédel Bokassa

Homme d'État centrafricain (Bobangui 1921-Bangui 1996).

Neveu de Barthélemy Bonganda, fondateur de la République centrafricaine, militaire dans l'armée française pendant la guerre d'Indochine (dans laquelle il finit avec le grade de capitaine et de nombreuses décorations, dont celle de la Légion d'honneur), il devient chef d'état-major de l'armée centrafricaine après l'indépendance de son pays. Le 31 décembre 1965, il prend le pouvoir en renversant le président David Dacko.

Se faisant successivement nommer président à vie (1972), maréchal (1974) puis – en présence de nombreux chefs d'État étrangers, africains et européens – couronner empereur, sous le nom de Bokassa Ier, d'un « Empire centrafricain » créé un an plus tôt, Bokassa, dont l'incompétence n'avait d'égale que la mégalomanie, érigea en méthode de gouvernement l'exaction continuelle et parvint à plonger son pays, un des plus pauvres du monde, dans la récession économique. Compromis personnellement dans des massacres d'enfants et « l'affaire des diamants » qui lui firent perdre ses derniers soutiens, il fut renversé à son tour en 1979, lors d'un séjour en Libye, par D. Dacko avec le soutien de l'armée française. Exilé en Côte-d'Ivoire (jusqu'en 1983) puis en France dans son château d'Hardricourt, il retourna inopinément à Bangui en 1986. Aussitôt arrêté, il fut jugé par la cour criminelle de Bangui et condamné à mort en 1987 pour ses exactions. Sa peine fut commuée en travaux forcés à perpétuité par le président Kolingba.

  • 1965 Coup d'État militaire de J. B. Bokassa en République centrafricaine.
  • 1979 J. B. Bokassa renversé, la république est rétablie en Centrafrique.