Georges Eugène, baron Haussmann

Paris, le plan Haussmann
Paris, le plan Haussmann

Administrateur et homme politique français (Paris 1809-Paris 1891).

Nommé sénateur en 1857, membre de l'Académie des beaux-arts en 1867, il a attaché son nom à la rénovation de Paris voulue par Napoléon III, et réalisée par des moyens qui furent contestés (Jules Ferry : les Comptes fantastiques d'Haussmann, 1867), provoquant son limogeage en janvier 1870. Député de la Corse de 1877 à 1881, il s'est peint avantageusement dans trois volumes de Mémoires (1890-1893).

Si la transformation de la capitale, rendue nécessaire par l'établissement des gares, par l'enceinte de Thiers, par l'évolution industrielle et commerciale, a provoqué des destructions excessives, des dégagements intempestifs dans la Cité et les quartiers centraux, elle a doté la ville de réseaux indispensables d'artères (croisée du Châtelet, ponts, boulevards), d'adduction et d'évacuation des eaux, a complété les structures existantes en fait de marchés, casernes, hôpitaux, théâtres, parcs et promenades. Une grande part de ces travaux d'édilité revient d'ailleurs à l'entourage du préfet, aux ingénieurs E. Belgrand et J. C. Alphand, à l'architecte G. Davioud.

L'urbanisme haussmannien, sans précédent par l'ampleur de ses moyens administratifs, économiques et techniques, est rarement apprécié du point de vue architectural, bien qu'il ait servi de modèle pour les transformations de Turin, de Rome et de Vienne.