Giovanni Boldini

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Ferrare 1842  –Paris 1931).

Il travaille d'abord à Ferrare sous la direction de son père, peintre et restaurateur. Puis, installé à Florence à partir de 1862, il entre en contact avec le groupe des Macchiaioli, dont il subit l'influence (les Sœurs Laskaraki, 1867, Ferrare, musée Boldini ; peintures murales de la villa La Falconiera, 1868 –v. 1870). Le choix habile des sujets, une facture brillante et minutieuse, une touche onctueuse et ardente ont concouru au vif succès qu'il connut surtout au cours de ses séjours à Londres et à Paris (1869-1871), consacrant sa vocation mondaine. Fixé définitivement à Paris en 1872, il se mêle au cercle des peintres qui fréquentent le Salon et des marchands de tableaux comme Goupil. Il traduit dans un style élégant et fort goûté du public l'intérêt nouveau que suscite la vie contemporaine. À cette époque, il peint de nombreuses vues de Paris (Place Clichy, 1874, Valdagno, coll. Marzotto) et commence la célèbre série de ses portraits parisiens (Gabrielle de Rasty, 1878). Son coup de pinceau, plus libre et plus nerveux, annonce son style définitif, cette manière fiévreuse et elliptique qui s'épanouira pleinement v. 1886, au moment où il est devenu lui-même une personnalité célèbre du monde parisien, si brillamment illustré par ses amis Helleu et Sem. Au cours des décennies suivantes, les plus prestigieuses personnalités du Paris de la fin du siècle (Comte Robert de Montesquiou, 1897, Paris, Orsay) posent devant lui et se multiplie une production où éclatent tour à tour le brio le plus facile et le plus piquant ainsi que les effets chromatiques des tons électriques les plus raffinés (Portrait de Mme Lanthelme, 1907, Rome, G. A. M.).

Le musée Boldini de Ferrare et la coll. Boldini de Pistoia conservent d'importants ensembles d'œuvres de l'artiste. Une exposition lui a été consacrée (Paris, musée Marmottan) en 1991.