Alexandre Calame

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre suisse (Vevey  1810  – Menton  1864).

Élève à Genève de Diday, dont il sera le rival, il s'imposa dans les Salons parisiens par un métier nerveux et brillant (Orage à la Handeck, 1839, médaille d'or au Salon ; Genève, musée d'Art et d'Histoire) et fut l'un des meilleurs peintres romantiques des cimes alpestres (Paysage montagneux, Louvre). Il se perfectionna au contact des peintres de Barbizon, puis, en Hollande, par l'étude des paysagistes du xviie s., enfin en Italie sur les traces de Poussin et de Claude Lorrain. Qu'elles embrassent la majesté des sommets (Mont Rose, 1843, musée de Neuchâtel) ou la violence des éléments déchaînés (Orage à la Handeck, 1839, musée de Genève), ses œuvres s'ordonnent selon un jeu de contrastes lumineux qui donnent à ses paysages leur puissance dramatique. Au sein de ces chaos sublimes et insolites qu'il décrit dans un langage tourné vers l'effusion et l'angoisse, il sait apporter de subtils accords incandescents dans les lointains (la Vallée de Zermatt, 1854, id.). On lui doit aussi lithographies et eaux-fortes. Apprécié dans toute l'Europe, il eut une clientèle nombreuse.