Andreas Brandt

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre allemand (Halle 1935).

Andreas Brandt s'installe en 1955 à Berlin-Ouest où il voit, dès 1959, la peinture américaine (Pollock, Newman, Rothko...). Il est également attiré par la tradition constructiviste européenne, notamment par l'œuvre de Vordemberge-Gildewart. Dans cette lignée, il reste fidèle à une conception du tableau de chevalet où s'affirme le primat de la composition et des relations internes entre les éléments formant l'œuvre. Dans les années 1960 ses premiers tableaux, de longs formats horizontaux, présentent des successions de lignes verticales colorées sur fond blanc. Plus tard (Viermal Gelb mit Grau, 1980, Hambourg, Kunsthalle), il utilise la grille avec une capacité de variations qui ne l'empêche pas de déclarer que l'artiste doit " toujours se décider pour ce qui est le plus simple ". Il brise ensuite les lignes pour parvenir à un rythme qui se transforme, dans ses derniers tableaux, en une simple ponctuation de carrés de couleur flottant dans le champ de la toile. Son utilisation de systèmes de régulation géométrique peut rattacher son travail à certains aspects de l'art concret suisse (Schwarz-Weiss, 1993), et notamment de l'œuvre de Camille Graeser. En affirmant vouloir faire " des tableaux où tout est perceptible ", il rejoint l'ambition d'une grande partie de l'art abstrait depuis ses origines.