Antonio Fontanesi

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Reggio Emilia 1818  – Turin 1882).

Après des études à Reggio et à Turin, les troubles du Risorgimento conduisent Fontanesi à Genève (1850), où il fréquente l'école du paysagiste romantique Alexandre Calame, au métier nerveux et brillant et dont il subit l'influence. Il s'en détache au cours de la décennie suivante sous l'impulsion d'expériences nouvelles, comme son voyage à Paris (1855) et sa rencontre déterminante avec Auguste Ravier (1858).

Il peint alors des paysages larges et paisibles, que baigne une lumière dense et pathétique et dans lesquels on retrouve l'impression suscitée par les œuvres de Corot, de Daubigny et des peintres de Barbizon (l'Étang, le Matin, 1856-1858, Turin, Museo Civico).

Ses œuvres de maturité sont marquées par une technique plus animée, par des compositions plus recherchées visant un effet de solennelle mélancolie et par une atmosphère dramatique obtenue par le jeu du clair-obscur qui n'est pas étrangère au souvenir des tableaux de Constable et de Turner, qu'il avait vus à Londres en 1866 (le Gué, 1861 ; Avril, 1872-73 ; l'Étable, 1872-73). Fontanesi est de retour en Italie en 1867 et obtient la chaire de paysage à l'Accademia Albertina de Turin (1869), où il travaille et enseigne jusqu'à sa mort (à l'exception d'un passage à l'Académie de Tōkyō en 1876-1878). La plupart de ses œuvres sont à Turin (Museo Civico).