le Nom de la rose

Roman d'Umberto Eco (1980).

Le bénédictin Adso de Melk raconte ce dont il a été témoin dans une abbaye où il a accompagné, en tant que secrétaire, le franciscain Guillaume de Baskerville, en 1327 – il n'était alors que novice. Le récit est divisé en sept journées, que rythment à leur tour les offices : matines, laudes, prime, tierce, sexte, none, vêpres, complies.

Parallèlement à une mission de médiateur dans une dispute théologique, Guillaume doit enquêter sur divers crimes commis au sein de l'abbaye. La bibliothèque, la plus grande de la chrétienté, construite comme un labyrinthe et dont le secret est connu du seul bibliothécaire, représente le centre mystérieux de la vie de la communauté. Le nœud de l'énigme est un livre qui a disparu de la section où sont conservés les volumes – censurés – qui sont consacrés au thème du rire. Guillaume finit par démêler l'intrigue : Jorge de Burgos, l'ex-bibliothécaire aveugle, a empoisonné les pages du volume le plus dangereux, le seul exemplaire restant du second livre de la Poétique d'Aristote, consacré à la comédie et au rire, car il le juge capable de détruire la sagesse chrétienne. Jorge met le feu à l'ouvrage pour éviter qu'il ne soit connu et les flammes réduisent bibliothèque et abbaye à un amas de ruines.

La critique s'est interrogée sur l'immense succès de ce roman, pourtant long, compliqué et riche en pastiches, parodies et digressions historiques ou philosophiques. Eco lui-même a fourni une réponse : son roman propose plusieurs niveaux de lecture, roman policier, roman d'idées, livre de citations. Une adaptation cinématographique de ce roman a été réalisée en 1986 par Jean-Jacques Annaud.