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Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

La dernière des sept syllabes qui, dans les pays latins, désignent actuellement les notes de la gamme diatonique. Elle est placée un ton au-dessus du la et correspond, dans la nomenclature anglo-américaine, à la lettre B, et dans la nomenclature allemande à la lettre H si le si est « naturel », à la lettre B s'il est bémolisé.

Cette syllabe était inconnue de la nomenclature médiévale, fondée sur le système de l'hexacorde ut-la. Elle a été introduite peu à peu, au cours du xviie siècle, non pas comme on l'a dit pour supprimer le système des hexacordes à mutation, mais pour diminuer le nombre de ces dernières : jusqu'au xviiie siècle, on disait encore E-la-mi-si. Après quoi, l'hexacorde naturel, transformé par le si en heptacorde, étant resté seul en usage, le si est devenu l'équivalent du seul B, non sans des flottements dont témoigne la divergence des deux usages anglais et allemand.

On ignore la source exacte de la dénomination, mais on pense que la syllabe a été forgée, en analogie avec les précédentes, à partir du dernier vers de l'Ut queant laxis (Sancte Iohannes) par la réunion acrostiche des deux mots. En Hongrie, elle a été modifiée en ti, à l'initiative de Z. Kodály, pour éliminer le doublet de son initiale avec celle de sol (simplifié en so), ce qui permet d'écrire chaque syllabe par sa seule initiale : drmfslt.

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