Umberto Giordano

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur italien (Foggia 1867 – Milan 1948).

Il fut, avec Mascagni et Leoncavallo, l'auteur le plus significatif du mouvement vériste (→ VÉRISME). Après de solides études accomplies à Naples, il se fit remarquer avec Marina (1888) et Mala vita (1892), devenue en 1897 Il Voto, puis avec Regina Diaz (1894), mais ne connut véritablement la gloire qu'en 1896 avec André Chénier, créé à la Scala de Milan, et où, tout en démarquant parfois la récente Manon Lescaut de Puccini, il faisait preuve d'un sens inné du théâtre, offrant en outre au ténor un rôle de grand relief. C'est au contraire pour la grande actrice et chanteuse Gemma Bellincioni qu'il écrivit en 1898 Fedora, d'après Sardou, œuvre qui révéla Caruso.

C'est probablement parce qu'il tenta d'échapper à l'image de marque que lui avaient imprimée les succès d'André Chénier et de Fedora que Giordano ne retrouva plus tout à fait la même faveur avec Siberia (1903), Marcella (1907), Mese Mariano (1910), Madame Sans-Gêne, d'après Sardou (New York, 1915), Giove a Pompei (en collaboration avec Franchetti, 1921), ni avec La Cena delle beffe (1924) et Il Re (1929), opéras où se révèle un soin tout à fait nouveau apporté à la partie orchestrale.