Lorenzo Ferrero

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur italien (Turin 1951).

D'abord autodidacte, il a ensuite étudié la composition avec Massimo Bruni (écriture) et Enore Zaffiri (musique électronique) tout en s'intéressant particulièrement à John Cage, auquel il a consacré sa thèse. Il a travaillé également au Groupe de musique électronique de Bourges (1972-73), et participé à partir de 1974 aux activités du groupe Musik-Dia-LichtFilm-Galerie de Josef Anton Riedl à Munich. Il dirige depuis 1980, avec Sylvano Bussotti, le festival Puccini de Torre del Lago en Toscane. Il ne s'est jamais senti attiré par les systèmes sériels, privés, selon lui, de fondement psycho-acoustique, mais s'attache au contraire aux harmoniques et aux spectres sonores, par exemple dans Siglied pour orchestre de chambre (1975), ou dans Romanza senza parole pour 10 exécutants (1976).

Son utilisation de la virtuosité vocale repose exclusivement sur les principes du bel canto italien du xviiie siècle, non sur la virtuosité expressionniste ou vériste. Ses principes d'instrumentation, issus de l'électroacoustique, cherchent à effacer la distinction entre les familles instrumentales traditionnelles au profit de groupes de timbres similaires émis pour différents instruments en fonction de leurs registres spécifiques.

Il est notamment l'auteur de plusieurs œuvres destinées à la scène : Rimbaud, sur un texte de L. F. Caude (1974-1978), Invito a nozze, ballet en un acte (1978), et Marilyn, scènes des années 50 en deux actes, livret de L. Ferrero et F. Bossi (1979), Night (Munich, 1985), Salvatore Giuliano (Rome, 1986), Charlotte Corday (Rome, 1989), le Bleu Blanc Rouge et le Noir (Paris, 1989). On lui doit encore, entre autres, Ellipse II pour clavicorde ou clavecin (1975), Ellipse III pour quatre (ou plus) voix ou instruments (1975), Le néant où l'on ne peut arriver pour solistes, 2 chœurs, chœur d'enfants, cuivres et percussions, sur un texte de B. Pascal (1976), Arioso pour orchestre et instruments électroniques (1977), Ellipse IV (Waldmusik) pour 20 instruments à vent et instruments populaires (1977), Ellipse V-VIII pour violon, flûte, violoncelle, piano (1977-78), Ellipse en septuor pour 7 instruments (1980), Balletto per orchestra pour grand orchestre (1980), Ombres pour 17 instruments et électronique (1984), Concerto pour piano (1991), Requiem pour les victimes de la Mafia (Palerme, 1993).