Guiraud

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Famille de compositeurs français.

Jean-Baptiste (Bordeaux 1803 – La Nouvelle-Orléans v. 1864). Premier prix de Rome en 1827, il émigra dans les années 1830 à La Nouvelle-Orléans, où il mena avec succès une carrière d'enseignant.

Ernest, fils du précédent (La Nouvelle-Orléans 1837 – Paris 1892). Élève de son père à La Nouvelle-Orléans (où son opéra le Roi David fut représenté dès 1852), puis du Conservatoire de Paris, il obtint le premier prix de Rome en 1859. L'un de ses envois, Sylvie, fut représenté à l'Opéra-Comique en 1864. Nommé professeur d'harmonie (1876), puis de composition (1880) au Conservatoire de Paris, il y eut comme élèves Paul Dukas, Gabriel Pierné, Erik Satie et Claude Debussy, et se montra pédagogue compréhensif et maître perspicace. Il succéda à Léo Delibes à l'Institut en 1891, et rédigea un important Traité pratique d'instrumentation, édité juste avant sa mort et révisé par Henri Busser en 1935. Parmi ses œuvres pour la scène, retenons l'opéra-comique Madame Turlupin (Paris, 1872), et le drame lyrique Frédégonde, terminé par Saint-Saëns (Paris, 1895). C'est lui qui acheva l'orchestration des Contes d'Hoffmann d'Offenbach, et qui écrivit, pour permettre à ces ouvrages d'être représentés à l'étranger, les récitatifs de Carmen de Bizet et de Lakmé de Léo Delibes.