Pietro Generali

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur italien (Masserano, Vercelli, 1773 – Novarre 1832).

Avec Mayr et Fioravanti, on peut tenir Generali pour l'un des meilleurs précurseurs de Rossini, dont il annonça parfois certaines touches expressives. Ses débuts à Rome ­ où il avait étudié ­ avec Gli Amanti ridicoli (1800) lui valurent aussitôt une renommée qui persista longtemps au-delà des frontières, et ses Baccanali di Roma (1816) furent joués jusqu'à La Havane. Une santé précaire qui, plus d'une fois, l'empêcha de parachever ses partitions comme il eût fallu, et l'éclatant succès de Rossini assombrirent son humeur et le menèrent à Barcelone, puis à Lisbonne, avant qu'il n'acceptât le poste de maître de chapelle à Novarre. Excellant dans le genre comique, habile orchestrateur, il se distingua tout autant dans l'opera seria et fut un pédagogue renommé ; il eut notamment pour élève Luigi Ricci. Parmi ses nombreux succès, on retiendra encore L'ldolo cinese (1807), La Moglie giudice del Marito (1809) et surtout Adelina (1810), ainsi que Attila (1812), la Vestale (1816), etc. Sur son monument funéraire, on fit inscrire qu'il avait inventé le procédé du crescendo.