vaccin B.C.G.

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Vaccin antituberculeux.

Le B.C.G. (sigle de bacille de Calmette et Guérin, ses inventeurs) a été mis au point à l'Institut Pasteur de Lille entre 1906 et 1923. Il fut fabriqué à partir d'une culture de bacilles Mycobacterium tuberculosis bovis.

Indications

Depuis l’été 2007, l’obligation de la vaccination par B.C.G. avant l’entrée en collectivité a été levée. Le B.C.G. reste cependant un élément important de la lutte contre la tuberculose en protégeant assez efficacement, en particulier les enfants, contre les formes sévères de tuberculose (méningites et formes disséminées appelées miliaires tuberculeuses). Il est donc passé d’obligatoire à fortement recommandé dans certaines populations à risque.

Il s’agit des enfants résidant dans les régions de France les plus touchées par la tuberculose (Île-de-France, Guyane), des enfants nés ou devant séjourner plus d’un mois dans un pays à forte endémie tuberculeuse, des enfants dont au moins l’un des parents est originaire de l’un de ces pays ou qui sont en contact régulier avec un adulte venant d’un de ces pays, ou encore des enfants ayant un membre de leur famille touché par la tuberculose. Enfin, le médecin traitant peut proposer la vaccination à tout enfant jugé à risque d’exposition notamment du fait de conditions de vie précaires.

La vaccination sera, dans ces indications, effectuée si possible avant le premier mois de vie. Si elle n’a pas pu être faite avant 3 mois, elle sera précédée par un test tuberculinique (intradermoréaction, ou I.D.R.), qui permet de vérifier que l’enfant n’a pas déjà été infecté par la tuberculose. Le contrôle systématique de l’acquisition de l’immunité par intradermoréaction à la tuberculine n’est plus recommandé, car le B.C.G. n’est réalisé qu’une seule fois.

Déroulement et effets secondaires

Le vaccin actuellement utilisé se fait par injection intradermique, le vaccin par multipuncture ayant été retiré fin 2005 car il ne correspondait plus aux recommandations internationales.

Le vaccin n'entraîne que de légères réactions locales (petite pustule cicatricielle). Celles-ci évoluent exceptionnellement en ulcération ou avec dissémination de la lésion. Les maladies de peau et les états d'immunodépression sont des contre-indications à cette vaccination.

Voir : cuti-réaction, tuberculose, vaccinothérapie.