simulation

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Imitation volontaire ou semi-volontaire d'un trouble mental ou physique.

Au même titre que le mimétisme animal, la simulation est une réaction naturelle, permettant de s'adapter et de se protéger, mais facilement détournable de son usage légitime, par fraude ou inclination morbide (pathomimie [besoin morbide d'imiter les symptômes d'une maladie], pithiatisme [disposition à présenter des symptômes physiques apparaissant ou disparaissant sous l'effet de la suggestion], sinistrose [conduite pathologique d'un sujet qui, après une maladie ou un accident, refuse de reconnaître sa guérison]).

Les signes et les symptômes d’une maladie sont créés et soutenus pour en espérer un bénéfice (être hospitalisé, trouver un asile, obtenir des compensations, souvent financières, éviter le travail, éviter de répondre à ses obligations). Ces personnes cessent généralement leur action dès que la situation présente un risque. La simulation peut revêtir une forme complète, surtout dans certains milieux (armée, prison) ou simplement exagérée (par amplification d'un trouble réel). On parle de simulation persévératrice lorsque le malade imite obstinément le même symptôme. Les simulateurs pathologiques ont pour trait commun une fragilité narcissique (ils n'acceptent pas l'image qu'ils ont d'eux-mêmes), comme cela se produit en cas d'immaturité affective, d'hystérie ou de psychopathie. L'attitude médicale consiste donc, si c'est possible, à identifier, puis à soigner la cause psychique de la simulation. Le mot prend actuellement un sens péjoratif et doit être utilisé avec prudence.