satiété

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

État d'une personne complètement rassasiée.

La satiété, état d'inhibition de la prise alimentaire, se distingue du rassasiement, processus dynamique caractérisé par la diminution progressive de l'absorption d'aliments au cours du repas jusqu'à son interruption. La satiété, de même que la faim, est régulée par de nombreux facteurs métaboliques et neurohormonaux intervenant sur le système nerveux central et sur d'autres organes, en particulier les organes du tube digestif. La satiété survient alors que les aliments n'ont pas encore été digérés et que les nutriments qu'ils apportent ne sont pas parvenus aux cellules de l'organisme. Elle peut donc se décomposer en deux phases : dans un premier temps, une satiété psychosensorielle, qui amène l'interruption du repas et détermine ainsi son volume ; puis une satiété métabolique, liée aux informations découlant de l'absorption et de l'utilisation des nutriments par l'organisme, cette seconde phase déterminant l'intervalle entre les repas.

L'hypothalamus joue un rôle fondamental dans le contrôle de la prise alimentaire, en centralisant les informations sensorielles (olfactives, visuelles) et métaboliques (hormonales, digestives). Certains médicaments peuvent aussi influer sur la prise alimentaire : ainsi, la sérotonine, les antagonistes de la morphine (médicaments ayant une action contraire à celle de la morphine), la cholécystokinine, etc., favorisent la satiété, mais leur emploi n'est pas totalement maîtrisé. Le succès, dans l'avenir, de l'utilisation thérapeutique (en cas d'obésité, de boulimie, d'anorexie, etc.) de telles substances dépend également de la prise en compte de divers facteurs (environnement, état psychique, etc.) susceptibles de perturber la prise alimentaire.