poche parodontale

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Approfondissement du sillon gingival dû à l'évolution d'une atteinte du tissu de soutien de la dent, le parodonte (cément, ligament, os alvéolaire, gencive).

La gencive marginale, bande gingivale qui entoure la dent, laisse un espace libre d'une épaisseur de 1 à 1,5 millimètre : c'est le sillon gingival. Une fois la poche parodontale constituée, elle entraîne la formation autour de la dent d'un réservoir microbien, véritable foyer inflammatoire chronique dû à la stagnation de la plaque dentaire et du tartre, qui auto-entretient l'évolution d'une parodontopathie. Les forces qui s'exercent sur la dent lors de la mastication et de la déglutition peuvent aggraver cet état, surtout lorsqu'une grande partie des tissus de soutien a été détruite. La principale complication d'une poche parodontale est l'abcès dentaire. En outre, la destruction des tissus de soutien provoque une mobilité importante des dents et, à terme, leur chute.

Traitement et prévention

Le traitement dépend de l'état de la gencive et de la profondeur de la poche ; on peut pratiquer, tous les 3 mois, un traitement d'entretien : détartrage puis surfaçage (polissage) des racines afin de ralentir le processus de dépôt du tartre ; le cas échéant, une intervention à lambeau (découpage chirurgical de la gencive pour supprimer la poche) permet, en rétablissant des conditions d'hygiène correctes (le brossage, notamment, redevient possible), d'arrêter l'évolution de la parodontite ; les destructions intraosseuses peuvent être comblées notamment avec du corail, de l'hydroxyapatite. La pratique d'un brossage correct permettant d'éliminer la plaque dentaire est indispensable pour éviter la formation d'une poche.