ophtalmie

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Affection inflammatoire de l'œil.

OPHTALMIE GONOCOCCIQUE

Il s'agit d'une conjonctivite qui atteint le nouveau-né, contaminé lors de son passage par les voies génitales de sa mère, laquelle est infectée par la bactérie Neisseria gonorrhœæ, responsable de la blennorragie.

Une ophtalmie gonococcique se traduit par une conjonctivite purulente, avec d'abondantes sécrétions. Le traitement fait appel aux collyres antibiotiques. L'instillation systématique de collyre antibiotique dans les yeux des nouveau-nés a permis de diminuer la fréquence de la maladie.

OPHTALMIE DES NEIGES

Encore appelée cécité des neiges, cette affection inflammatoire est une kérato-conjonctivite (inflammation de la cornée et de la conjonctive).

L'ophtalmie des neiges est due à l'action des rayons ultraviolets sur des yeux non protégés. Elle se produit quelques heures après l'exposition des yeux à la lumière, qu'il s'agisse de la réverbération des rayons solaires sur la neige en haute montagne ou d'une exposition au rayonnement d'une lampe à ultraviolets.

Symptômes et diagnostic

L'ophtalmie des neiges est très douloureuse. Elle provoque une photophobie (sensation pénible face à une lumière normale) et un larmoiement intense. Le diagnostic repose sur l'examen de l'œil : l'instillation de fluorescéine dans le cul-de-sac conjonctival met en évidence de petites taches arrondies ou étoilées à la surface de la cornée, qui révèlent une inflammation.

Traitement et prévention

Une ophtalmie des neiges disparaît d'elle-même au bout de 2 ou 3 jours, mais des collyres cicatrisants cornéens peuvent en hâter la guérison.

Le port de lunettes protectrices de bonne qualité est impératif en haute montagne, en haute mer et lors de l'exposition au soleil ou aux ultraviolets artificiels. Les verres doivent être foncés et filtrants. Des protections latérales sont nécessaires en cas de réverbération due à la neige.

OPHTALMIE SYMPATHIQUE

Il s'agit d'une inflammation de l'uvée (iris, corps ciliaire et choroïde), plus ou moins importante. Elle survient sur un œil, généralement dans un intervalle de 3 mois après un traumatisme de l'autre œil ayant entraîné une plaie de l'uvée. Il s'agit d'une réaction auto-immune, l'organisme produisant des anticorps contre les cellules lésées de la choroïde, qui circulent dans le sang. Habituellement, ces cellules ne se trouvent jamais dans la circulation générale, ce qui explique la réaction de rejet. Une ophtalmie sympathique est traitée par l'administration locale et générale de corticostéroïdes. L'utilisation systématique des corticostéroïdes à fortes doses par voie générale à la moindre apparition d'une plaie uvéale a fait beaucoup diminuer la fréquence de cette affection.

Voir : panophtalmie.