neurosyphilis

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Manifestation neurologique de la syphilis.

Symptômes et signes

La neurosyphilis atteint de 5 à 10 % des sujets non traités, 1 à 30 ans après l’infection. Elle est souvent asymptomatique, retrouvée seulement par les examens biologiques du liquide cérébrospinal. La plupart des neurosyphilis symptomatiques ne surviennent que de plusieurs années à plusieurs dizaines d'années (de 5 à 35 ans) après le début de l'infection, chez des malades non ou mal soignés. Il peut s'agir, dans les 10 premières années, d'accidents vasculaires cérébraux dus à une interruption ou à une diminution de la circulation sanguine. Les manifestations les plus tardives sont une absence de réaction de la pupille aux variations lumineuses, dite aussi signe d'Argyll-Robertson ; un tabès, atteinte de la moelle épinière se traduisant par des douleurs des membres inférieurs et par une incoordination des mouvements aggravée par la fermeture des yeux ; une atteinte du cerveau (encéphalite appelée paralysie générale progressive) se manifestant par des idées délirantes, des troubles de l'humeur, un affaiblissement des facultés intellectuelles et des troubles neurotrophiques (arthropathies nerveuses, maux perforants – une forme d'ulcérations de la plante du pied).

Diagnostic et traitement

Le diagnostic de neurosyphilis est effectué par des tests sérologiques, pratiqués à partir du sang et du liquide cérébrospinal.

Le traitement de la neurosyphilis consiste en l'administration d'antibiotiques (pénicilline) par voie intraveineuse. À ce stade, il ne permet souvent qu'une amélioration partielle ou une stabilisation des troubles.

Prévention

La prévention de la neurosyphilis se confond avec le traitement précoce de toute syphilis, à ses stades primaire et secondaire, et avec la prévention de la syphilis et des infections sexuellement transmissibles en général (utilisation de préservatifs).