hémorragie gynécologique

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Écoulement sanguin par le vagin.

La cause la plus fréquente d’une hémorragie gynécologique est la menstruation. Le sang provient de l’utérus. Normalement, de la puberté à la ménopause, les règles surviennent à intervalles réguliers (28 jours) et ne durent que 3 à 5 jours, mais elles peuvent présenter des différences tant dans leur caractère que dans leur durée et leur date d’apparition.

Causes pathologiques et symptômes

On distingue les ménorragies, règles anormalement prolongées, qui sont souvent dues à un myome (fibrome), et les métrorragies, écoulement sanguin en dehors de la période des règles, qui doivent faire suspecter un cancer de l’utérus. Une infection de la paroi utérine (endométrite) peut également causer des ménométrorragies.

L’utérus peut aussi saigner pendant la grossesse : on parle alors d’hémorragie obstétricale. Lors des premiers mois, ce saignement peut annoncer un avortement spontané, car il s’agit d’un décollement du placenta. Le plus souvent, celui-ci est modéré et, avec les précautions d’usage (repos), la plupart évoluent favorablement.

Quand le sang provient du col de l'utérus, le saignement peut être dû à un ectropion cervical (tissu glandulaire supplémentaire entourant le col de l'utérus) et l'écoulement survient plus fréquemment après les rapports sexuels. Une cervicite (inflammation du col de l'utérus), des polypes, un cancer du col peuvent aussi avoir pour symptôme un saignement du col de l'utérus.

Les saignements provenant de la paroi vaginale sont moins fréquents que les saignements du col et du corps de l'utérus. Ils peuvent éventuellement provenir d'une blessure provoquée par les rapports sexuels, surtout après la ménopause, les parois vaginales devenant alors plus minces et plus fragiles. Il arrive qu'une vaginite grave fasse saigner. Un saignement vaginal peut aussi être causé par un cancer du vagin.

Traitement

Le traitement est celui de la cause. Les infections sont traitées par des antibiotiques ; les déficiences hormonales, par une supplémentation ; les tumeurs (polype ou fibrome), par la chirurgie endoscopique.

Voir : hémorragie obstétricale.