greffe de visage

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Transplantation chirurgicale des tissus de la face.

La plus impressionnante des greffes de tissus a été réalisée à Amiens en novembre 2005, suivie d’une seconde greffe à Paris un an plus tard sous forme d’une greffe partielle de visage intéressant le triangle nez-bouche et la partie voisine du massif facial, des considérations d’ordre éthique limitant le territoire à greffer.

Après prélèvement sur un sujet en état de mort cérébrale et reconstitution par prothèse de son propre visage, la greffe a comporté une suture microchirurgicale des artères, des veines, des nerfs, des muscles et de la peau. Du fait du caractère très immunogène de ces tissus, le traitement immunosuppresseur a associé plusieurs médicaments à une greffe de cellules de moelle osseuse provenant du donneur. La récupération de la sensibilité et de la motricité du visage a été progressive, et la défiguration, supprimée. Une nouvelle voie a été ainsi ouverte dans le domaine des greffes de tissus.