auscultation

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Action d'écouter les bruits internes de l'organisme pour contrôler le fonctionnement d'un organe ou déceler une anomalie.

Cette méthode d'examen clinique fut inventée par le médecin français René Laennec en 1819. L'auscultation peut être immédiate, par contact direct de l'oreille sur la partie du corps à ausculter, ou médiate, par l'intermédiaire d'un stéthoscope, méthode actuellement utilisée.

L'auscultation de l'abdomen permet d'entendre les bruits hydroaériques intestinaux (borborygmes). La présence d'un souffle abdominal peut traduire l'existence d'un anévrysme de l'aorte abdominale ou d'un rétrécissement des artères rénales.

L'auscultation du crâne permet d'entendre à travers la boîte crânienne un souffle qui peut révéler un anévrysme vasculaire intracérébral.

L'auscultation du cœur permet d'entendre deux bruits séparés par un petit silence et suivis d'un grand silence. Le premier bruit, grave, correspond au début de la systole ventriculaire ; le second, clair et bref, est dû au claquement de fermeture des valvules sigmoïdes. Toute modification des bruits (souffle, dédoublement, bruit de galop, arythmie, frottement, click) traduit souvent une atteinte cardiaque. Le siège de ces anomalies d'auscultation renseigne sur la localisation des lésions.

L'auscultation fœtale permet d'entendre à l'aide d'un stéthoscope de bois les bruits du cœur du fœtus à travers l'abdomen de la femme enceinte, dès la 8e semaine de grossesse. Ce bruit caractéristique est signe de la vitalité du fœtus.

L'auscultation du poumon permet d'entendre le murmure vésiculaire qui correspond aux mouvements des alvéoles pulmonaires lors de leur insufflation et de leur exsufflation. Toute perception d'un bruit anormal (frottement, souffle, râle, tintement métallique, crépitement) traduit une atteinte pulmonaire ou pleurale.

L'auscultation des vaisseaux permet d'entendre, essentiellement, le bruit des artères carotides et fémorales. L'audition d'un souffle témoigne d'une oblitération vasculaire partielle.