syndrome de Schwartz-Bartter ou syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Ensemble de troubles caractérisés par une augmentation de la sécrétion posthypophysaire d'hormone antidiurétique, destinée à retenir l'eau dans l'organisme, et une diminution de l'osmolarité (concentration en grosses molécules d'une solution, s'opposant à la fuite de l'eau).

Causes

Les causes du syndrome de Schwartz-Bartter sont multiples : tumorales, neurologiques, bronchopulmonaires ou médicamenteuses. Parmi les premières, les cancers bronchiques sont le plus souvent observés. Les causes neurologiques incluent les traumatismes crâniens, les méningites, les encéphalites, les tumeurs cérébrales et les accidents vasculaires cérébraux. En pneumologie, ce sont les pneumopathies infectieuses et l'insuffisance respiratoire aiguë qui sont responsables. Enfin, certains médicaments peuvent induire un syndrome de Schwartz-Bartter.

Symptômes et diagnostic

Le symptôme essentiel est une diminution de la concentration plasmatique de sodium (hyponatrémie), qui peut ne se manifester par aucun signe ou, au contraire, se traduire par des troubles neurologiques (obnubilation, confusion mentale, crises convulsives, coma) ou digestifs (nausées, vomissements).

Le diagnostic repose sur le dosage du sodium dans le sang et sur l'élimination des autres causes possibles d'hyponatrémie : insuffisances cardiaque, hépatique ou rénale, marquées par un œdème, insuffisance surrénalienne, caractérisée par une déshydratation, hypothyroïdie.

Traitement

Le traitement repose essentiellement sur la limitation des boissons (restriction hydrique), tout en respectant les apports sodés. Les recherches portent sur des antagonistes de l'hormone antidiurétique, qui inhiberaient son activité biologique.