haiku

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

L'un des deux genres de la poésie brève japonaise, avec le tanka. À l'origine, c'est le verset d'ouverture du haikai. Le Haiku est composé de 17 syllabes (5/7/5), marqué par un mot évocateur de la saison (kidai) : c'est à travers la description de la beauté de la nature et des choses de la vie que le poète s'exprime. Dès l'époque d'Edo, notamment depuis Basho (1644-1694), cette ouverture tendait déjà à être considérée comme un mode d'expression indépendant du haikai, mais Masaoka Shiki (1867-1902) en a fait un genre à part qu'il appelle Haiku : il prône, notamment à travers sa revue Hototogisu, une méthode descriptive épurée de tout maniérisme. Le haiku reste aujourd'hui un mode d'expression privilégié de la littérature japonaise. Dans l'Empire des signes (1970), Roland Barthes considère le haiku comme le type même d'une esthétique littéraire enfin libérée de toute « profondeur », et qui signerait la déroute de toute entreprise herméneutique.

Pour en savoir plus, voir l'article haikai.