Hartmann von Aue

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poète allemand (Allemagne du Sud v. 1160 – v. 1210).

Il possédait une solide formation acquise dans une école conventuelle et une vaste culture fondée sur la connaissance des auteurs latins et français. Chevalier, il a participé à une croisade. Avec Érec (vers 1185) puis avec Iwein (vers 1205), il inaugure l'adaptation courtoise. Comme Chrétien de Troyes, il montre qu'il est difficile de concilier l'amour et l'honneur chevaleresque. Hartmann a également laissé des poèmes d'amour courtois, des chansons de croisade et deux poèmes épiques d'inspiration religieuse : le Gregorius et le Pauvre Henri (vers 1190-1197). Dans ce poème, un chevalier atteint de lèpre doit être guéri par le sang d'une vierge. Alors que sa mort approche, il refuse le sacrifice de la fille d'un fermier. Dieu rend la santé au chevalier, qui épouse la jeune fille. Le thème a été repris par Longfellow dans sa trilogie dramatique Christus (1872), par R. Huch ; (Fra Celestus et autres récits, 1899) et G. Hauptmann (le Pauvre Henri. Une légende allemande, 1902).