la Cité des femmes

La città delle donne

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Chronique fantastique de Federico Fellini, avec Marcello Mastroianni (Snaporaz), Ettore Manni (Krösphallus « Katzone »), Anna Prucnal (la femme de Snaporaz), Bernice Stegers (la femme du train), Dominique Labourier.

  • Scénario : Federico Fellini, Bernardino Zapponi
  • Photographie : Giuseppe Rotunno
  • Décor : Dante Ferretti
  • Musique : Luis Bacalov
  • Montage : Ruggero Mastroianni
  • Pays : Italie
  • Date de sortie : 1980
  • Son : couleurs
  • Durée : 2 h 10

Résumé

Dans un train, un homme rencontre une femme qui le fascine. Il la suit et elle le mène dans un monde confus peuplé exclusivement de femmes.

Commentaire

Double exception dans la carrière de Fellini, ce film est une réplique presque agressive et complète à son Casanova (immédiatement antérieur) et il est entièrement vécu (ou plutôt rêvé) par son protagoniste, alors qu'en général les interventions subjectives chez Fellini sont ponctuelles. Bien que Fellini conserve sa structure habituelle de grands épisodes spectaculaires reliés un peu lâchement, la Cité des femmes serait donc son film le plus intimiste, mais Mastroianni y est un « porte-parole » éminemment passif. Alors que le Casanova de Fellini cherchait au long d'une biographie fort imaginaire à se découvrir lui-même à travers ses conquêtes, le rêveur de la Cité des femmes parcourt sans rien demander l'univers féminin et féministe des années 1970, pour se retrouver (assez horrifié) chez une sorte de Casanova moderne, double monstrueux du séducteur italien type.