Pension Mimosas

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Jacques Feyder, avec Françoise Rosay (Louise Noblet), André Alerme (Gaston Noblet), Paul Bernard (Pierre Brabant), Lise Delamare (Nelly), Jean Max (Romani), Ila Meery (Vilma), Arletty (Parasol), Paul Azaïs (Georges), Raymond Cordy, Nane Germon, Pierre Labry.

  • Scénario : Jacques Feyder, Charles Spaak
  • Photographie : Roger Hubert
  • Décor : Lazare Meerson
  • Musique : Armand Bernard
  • Pays : France
  • Date de sortie : 1934
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 49

Résumé

Louise et Gaston Noblet tiennent la pension Mimosas à Nice. À Paris, Pierre, leur fils adoptif, fréquente les cercles de jeux et vit d'expédients malhonnêtes. Louise le fait venir à la pension, héberge aussi sa maîtresse Nelly, à qui l'oppose vite une sourde rivalité. Pierre supporte les infidélités de Nelly, replonge dans le jeu, s'endette. Nelly le quitte et il se suicide alors que Louise venait de rassembler la somme nécessaire au remboursement.

Commentaire

Certes, l'histoire est cousue de gros fils et le découpage de valeur inégale, mais le sujet et son traitement tranchent sur le cinéma français de l'époque. Sans schématisme ni recours excessif au dialogue, les rapports Louise-Nelly-Pierre sont montrés avec une intensité qui permet de dépasser la simple anecdote. Le rapprochement, justifié, avec Phèdre, le naturalisme à la Zola, prouvent que le personnage de Louise accède à la vérité du type. Françoise Rosay y est excellente, même si Arletty, en une seule séquence, lui vole presque la vedette en lançant : « Alors, c'est vous les Hortensias ? »