Jour de colère Vredens Dag ou Dies irae Vredens Dag

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Carl Theodor Dreyer, avec Thorkild Roose (Absalon), Lisbeth Movin (Anne), Sigrid Neiliendam (sa belle-mère), Preben Lerdoff Rye (Martin), Anna Svierkier (Marte Herlofs).

  • Scénario : Carl Theodor Dreyer, Mogens Skot-Hansen, Poul Knudsen, d'après la pièce d'Hans Wiers-Jenssen Anne Pedersdotter
  • Photographie : Carl Andersson
  • Décor : Erik Aaes
  • Musique : Poul Schierbeck
  • Montage : Edith Schlüssel, Anne Marie Petersen
  • Pays : Danemark
  • Date de sortie : 1943
  • Durée : 1 h 32

Résumé

Au début du xviie siècle, Marte, une sorcière, est condamnée au bûcher. Elle menace l'un de ses juges, le pasteur Absalon, de se venger sur sa jeune épouse, Anne. Celui-ci meurt lorsqu'il apprend qu'Anne le trompe avec Martin, son fils d'un premier lit. La mère d'Absalon dénonce Anne comme sorcière. Elle est brûlée comme Marte.

Commentaire

Rappelant celle de la Passion de Jeanne d'Arc et annonçant celle de Gertrud, l'héroïne de Dies Irae, la plus sensuelle de l'œuvre de Dreyer, incarne une femme écrasée par une société formaliste et intolérante. Jouant d'une remarquable stylisation picturale qui fait plus d'une fois songer à Rembrandt sans rompre avec un strict réalisme, le film amène sans faille à ce troublant désespoir final où il n'importe plus qu'Anne soit ou non réellement une sorcière.