Falstaff

Chimes at Midnight ou Campanadas a medianoche

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame d'Orson Welles, avec Orson Welles (sir John Falstaff), sir Arthur John Gielgud (le roi Henry IV), Jeanne Moreau (Doll Tearsheet), Margaret Rutherford (Mrs. Quickly), Marina Vlady (Kate Percy, lady Hotspur), Fernando Rey (Worcester), Keith Baxter (le prince Hal, le roi Henry V).

  • Scénario : Orson Welles, d'après les pièces de Shakespeare Richard II, Henry IV, Henry V, les Joyeuses Commères de Windsor
  • Photographie : Adolphe Charlet, Jorge Herrero
  • Musique : Angelo Lavagnino
  • Montage : Fritz Mueller
  • Pays : Espagne et Suisse
  • Date de sortie : 1965
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 55

Résumé

À la fin de sa vie, Falstaff évoque ses souvenirs. Joyeux compère, il partagea les frasques du prince Hal, guerroya malgré sa couardise et joua mille tours aux voyageurs. Mais lorsque Hal succéda à son père Henri IV, il renia et bannit son vieux compagnon, témoin de son passé frivole. Falstaff en meurt de chagrin.

Commentaire

Personnage secondaire de plusieurs pièces shakespeariennes, Falstaff devient le héros du film d'Orson Welles, qui l'incarne lui-même avec une truculente démesure. La séquence de la bataille de Shrewsbury reste une des plus spectaculaires et des plus baroques du cinéma, point fort d'un récit qui mêle joyeusement l'épique et le dérisoire. L'anarchisme joyeux et l'individualisme généreux de Falstaff, s'opposant à l'ordre nouveau qui s'installe en Angleterre, rejoignent la philosophie d'Orson Welles, plus génial que jamais dans ce dernier grand film.