uromastix

L'uromastix est un reptile saurien, de la famille des agamidés.

Lézard lourd et pesant (longueur 40 cm environ, poids quelque 3 kg), l'uromastix, que l'on appelle plus vulgairement fouette-queue, hante les régions désertiques ou semi-désertiques d'Afrique du Nord.

Un jouet

Il est parfaitement inoffensif et les nomades sahariens donnent les jeunes uromastix comme jouets à leurs enfants ; les adultes morts, séchés et rembourrés, sont vendus aux touristes. L'uromastix du Sahara (genre Acanthinurus) a des mœurs sédentaires. Il possède un abri principal, d'où il sort pour gagner ses lieux fixes d'alimentation et de défécation. Son régime alimentaire se compose des rares plantes qui poussent à proximité de son terrier : c'est donc l'un des rares lézards herbivores, mais en été il peut manger des insectes. L'uromastix est une proie facile pour le céraste et les couleuvres. Le terrier, fixe et individuel, des uromastix est formé, le plus souvent, par une galerie creusée, sous une dalle de rocher, dans des éboulis pierreux. Cette galerie, plus ou moins coudée, ne possède qu'une seule entrée : elle descend à environ 1 m de profondeur et peut atteindre plus de 2 m de longueur. La température au fond du terrier, à la saison chaude, est très inférieure à celle de l'extérieur. L'activité de l'uromastix est en relation étroite avec la chaleur et l'insolation. Si le temps est dégagé, l'animal passe de longs moments, le matin, à se réchauffer au seuil de son terrier, puis il sort pour se nourrir. Mais si le temps est couvert ou s'il pleut il reste dans son terrier, même si la température est suffisamment élevée.

Uromastix acanthinurus ne présente pas de latence hivernale vraie. Ce reptile déserticole est particulièrement bien armé pour supporter les températures élevées et la déshydratation. Bien qu'il soit un poïkilotherme, il présente, lorsqu'il est exposé à une forte insolation, une certaine thermorégulation physiologique qui se traduit par trois phénomènes : augmentation de l'intensité de la pigmentation de la peau, polypnée thermique (la fréquence ventilatoire peut dépasser 200 par minute) et excrétion très concentrée en sels, au niveau des narines, composée en grande partie de chlorure de potassium. L'adaptation de l'animal est aussi favorisée par l'existence de deux lobes de graisse abdominaux au niveau du mésentère, et par la présence, dans son corps, d'une certaine quantité d'eau.