optronique

(de optoélectronique)

Utilisation de l'optoélectronique à des fins militaires.

Les principales techniques optroniques mettent en jeu la réflexion par le paysage et la cible d'un éclairement volontaire, l'intensification de la lumière naturelle, la détection passive en infrarouge du rayonnement propre des objets et des personnes. Avec la détection, l'utilisation militaire la plus fréquente est la conduite de tir et le guidage des engins. Ces technologies complémentaires vont permettre aux projectiles de toucher la cible presque à tout coup, et de préférence à son endroit le plus vulnérable. Pour cela, les munitions d'artillerie, les missiles, les torpilles possèdent désormais des équipements de détection optique. Sonar ou radar, ceux-ci orientent infailliblement les munitions vers la zone sensible de la cible.

Mieux, des technologies de traitement de l'image permettent à l'arme ou à son projectile de reconnaître une cible dont la silhouette a été mémorisée. Enfin, des capteurs intégrés peuvent optimiser la trajectoire de l'objet, en le guidant vers la cible prédéfinie. Ainsi, les missiles de croisière comme le Scalp (français), le Tomahawk (américain) ou le Storm Shadow (britannique) utilisent les récents progrès de l'informatique et des télécommunications civiles, complétés par des logiciels développés spécifiquement par les militaires. Le missile de croisière air-sol Scalp est programmé pour mémoriser une image de l'objectif à atteindre, prise par un satellite militaire. En plus des coordonnées géographiques, le missile peut donc reconnaître la « signature » de la cible. L'intérêt de ces armes réside dans leur capacité à être actionnées à distance, ce qui évite d'exposer les soldats qui les utilisent.