motocyclisme

Michael Doohan
Michael Doohan

Nom générique de toutes les activités sportives disputées sur motocyclettes et sur side-cars, tant les épreuves de vitesse ou d'endurance et de régularité (enduro, trial) sur circuit fermé que celles sur route.

La naissance de la compétition

La moto apparaît en compétition pour la première fois en 1902. Le Français François Bucquet s'engage sur une moto Werner dans la course automobile Paris-Madrid, mais alors qu'il était à la première place l'épreuve fut arrêtée, car plusieurs voitures avaient fait des victimes parmi les spectateurs.

La moto devenant plus fiable, des compétitions de vitesse commencent à s'organiser ; les plus célèbres se déroulent au Parc des Princes, où s'illustre Maurice Fournier : il a dépassé 120 km/h. En 1904, c'est le début de la Coupe internationale des Nations, à laquelle participent l'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, la France et la Grande-Bretagne ; puis, en 1920, la France, bientôt imitée par la plupart des pays européens, crée un Grand Prix de vitesse.

Les principaux championnats de motocyclisme

Du fait des nombreux types de motos (vitesse, tout-terrain, trial...), et de leurs diverses cylindrées, le public peut suivre toutes les fins de semaine une multitude de compétitions de ligues régionales, ou vibrer, lors des retransmissions, aux prouesses des pilotes d'usine, qui s'illustrent dans les différents championnats nationaux et mondiaux.

Les courses de vitesse

Le Championnat du monde de courses de vitesse

En 1949, le championnat du monde de courses de vitesse commence avec cinq catégories : 125, 250, 350 et 500 cm3, ainsi que le side-car (500 cm3) ; en 1962, une épreuve en 50 cm3 est créée (cette cylindrée a été remplacée en 1984 par la 80 cm3) ; la catégorie des 350 cm3 a été supprimée en 1983.

Des motos anglaises aux constructeurs japonais

Les motos anglaises ont marquer les premières années de ce championnat de vitesse, avec notamment les marques Sunbeam, Matchless, AJS, Velocette, Douglas, Excelsior, New-Imperial, Rudge, Triumph, et les très célèbres Norton, ce qui aura des répercussions positives sur leurs exportations pendant plusieurs années.

Puis les constructeurs italiens, comme Moto Guzzi, Gilera et MV Agusta, domineront la compétition européenne, mais ils ne profiteront guère de leurs succès, le marché de la moto étant en récession à l'époque de leurs victoires.

En revanche, l'arrivée des premières motos japonaises en compétition a coïncidé avec une reprise de l'économie et un engouement pour la moto. Aussi, en 1961, les victoires de Honda au Tourist Trophy, dans les épreuves 125 et 250 cm3, ont été une magnifique promotion pour la production de la marque. Les constructeurs japonais ont su exploiter ce marché et se sont attachés à conserver et à étendre leur suprématie dans les compétitions.

Ainsi, aujourd'hui, mis à part les constructeurs italiens Gilera et Caviga en 250 et 500 cm3, et l'Allemand BMW en side-car, qui représentent encore quelques marques européennes, les Japonais, grâce à des constructeurs comme Honda, Kawasaki, Suzuki, Yamaha, sont omniprésents et exercent leur suprématie dans pratiquement toutes les catégories.

Les épreuves du championnat du monde

Les cinq titres annuels du championnat du monde se disputent sur un ensemble d'une quinzaine de Grands Prix, qui se déroulent sur différents circuits aménagés dans le monde entier. Les titres les plus convoités sont ceux des catégories 250 et 500 cm3. La compétition en 125 cm3 est un tremplin pour des pilotes qui veulent par la suite participer aux catégories supérieures.

Le placement sur la grille de départ est attribué, à l'issue d'une série d'essais chronométrés, aux « meilleurs temps ». Le départ, après un tour de chauffe, se fait moteur en marche. Le pilote obtient à l'issue de chaque course, selon son classement, un nombre de points; leur total en fin de saison permet de désigner les champions du monde.

Certaines épreuves qui ne comptent pas pour le championnat du monde sont réputées, comme Daytona (États-Unis) et le Tourist Trophy (Grande-Bretagne). Cette dernière compétition, qui se déroule sur le circuit de l'île de Man, est en déclin, car très dangereuse et très meurtrière ; le départ y est particulier : les pilotes professionnels ou amateurs démarrent deux par deux toutes les trente secondes. Les essais et les courses se succèdent pendant une semaine, la longueur du circuit est de 60 km.

Les courses de vitesse en France

Les épreuves motocyclistes se disputent très souvent sur les mêmes circuits (Bugatti au Mans, Paul-Ricard au Castellet) que les courses automobiles, qui à cet effet sont dotés d'aménagements particuliers (bottes de paille...). De nombreux championnats sont ouverts aux pilotes professionnels et amateurs.

Le championnat de France Open Superbike

Les machines, des prototypes, sont classées selon la cylindrée : 125 cm3 (monocylindre uniquement), 250 cm3, de 501 à 1 100 cm3 (superbike) et side-cars (500 cm3).

Un titre de champion de France, à l'issue de chaque saison et dans chacune des catégories, est décerné en additionnant les points acquis sur l'ensemble des épreuves (une dizaine). La distance minimale de l'épreuve doit être de 40 km, sauf pour le Superbike, qui se déroule sur 50 km, mais en deux manches.

Coupe Promosport France

Des engins de série de quatre cylindrées différentes peuvent concourir dans la Coupe Promosport France : 125, 250, 400 (quatre temps) et 750 cm3 sur des distances importantes (40 à 50 km).

Challenge Mono-Bike

Pour participer au Challenge Mono-Bike, le pilote doit posséder une moto à deux ou à quatre temps, dont la cylindrée peut aller de 200 à 1 000 cm3 (ce sont le plus souvent des 500 cm3 dérivées du motocross).

Les épreuves se déroulent sur les mêmes circuits que la Coupe Promosport France, mais les distances sont moins importantes : une manche d'une longueur de 30 km ou deux manches de 20 km chacune.

Le championnat de France de la montagne

Le championnat de France de la montagne, une course de vitesse, en catégories 125, 250, 500, plus de 500 cm3 et side-car, est connue également sous le nom de course de côte.

L'épreuve est particulière : elle se déroule sur une petite route montagneuse, aménagée, d'une longueur minimale de 2 km. Elle se dispute en plusieurs manches, selon le même principe qu'une course contre la montre : chaque pilote s'élance toutes les minutes pour accomplir le parcours dans le minimum de temps.

Les courses d'endurance

Ces compétitions de courses d'endurance se déroulaient à l'origine sur route, mais elles ont vite été remplacées par des épreuves en circuit.

Du Bol d'Or aux Vingt-Quatre Heures du Mans

Ainsi, en 1922, se dispute au Mans, pour la première fois, ce qui allait devenir la course la plus mythique, le Bol d'Or. Cette compétition était peu connue internationalement jusqu'au début des années 1970, qui marquent le retour du marché de la moto. En 1978, l'épreuve est déplacée sur le circuit du Castellet, mais sa notoriété s'est amoindrie, concurrencée par une autre épreuve qui connut un grand succès : les Vingt-Quatre Heures du Mans motocyclistes. Depuis 2000, le Bol d'Or se déroule sur le circuit de Nevers Magny-Cours.

Les courses d'endurance doivent dépasser deux heures ; comme un pilote ne peut pas courir plus de deux heures, l'équipage peut être constitué de deux ou trois pilotes, qui se relaient en fonction de la durée de l'épreuve.

Les rallyes

Appelés aussi circuits de régularité, les rallyes sont des compétitions organisées sur routes libres. Elles comportent un parcours routier (400 à 600 km), que le pilote doit réaliser à 60 km/h de moyenne au maximum, et des épreuves spéciales chronométrées (course de côte ou de vitesse pure). Le classement se fait en fonction des temps réalisés dans les épreuves spéciales, et des éventuelles pénalités.

Le championnat de France des rallyes

Le championnat de France des rallyes est une compétition individuelle qui se déroule sur une étape de nuit et une étape de jour dans différentes régions (rallyes du Beaujolais, de Bourgogne, du Vercors...).

Le rallye Paris-Dakar

Créé en 1978, le rallye-raid Paris-Dakar, qui a changé plusieurs fois de nom (Paris-Alger-Dakar, Paris-Syrte-Le Cap, Grenade-Dakar) en fonction des vicissitudes politiques, a lieu tous les ans au début du mois de janvier et dure une quinzaine de jours. Le Paris-Dakar a institué une nouvelle forme de course en privilégiant ce qui peut être considéré comme une aventure dans le désert saharien et en faisant concourir parallèlement autos, camions et motos pilotés par des amateurs ou des professionnels.

Les courses avec des motos tout terrain

Depuis une vingtaine d'années, les épreuves de moto tout terrain (motocross, trial et enduro), par leur côté spectaculaire, ont un succès retentissant auprès du public. Le motocross se dispute sur un circuit fermé et très accidenté. Le trial est fondé sur la maniabilité de la machine et sur les qualités d'adresse et d'équilibre du pilote. L'enduro est un épreuve d'endurance et de régularité, disputée sur des sentiers forestiers, des chemins de terre, des plages. Il associe des parcours de liaison à réaliser à une vitesse imposée et des épreuves spéciales ; certaines compétitions d'enduro peuvent durer plusieurs jours.

Les épreuves particulières de motocyclisme

Selon la nature du revêtement sur lequel se déroulent les épreuves (glace, herbe), et selon les caractéristiques du véhicule (trois roues, skis), on distingue différents types de courses.

Grass-track

À l'origine, la compétition de glass-track se déroulait sur des hippodromes, d'où son nom.

Cinq à sept pilotes prennent le départ simultanément pour effectuer, dans le sens inverse de celui des aiguilles d'une montre, quatre tours sur une piste ovale. Le pilote s'accommode de la mauvaise adhérence des pneumatiques de sa moto sur l'herbe en contrôlant le dérapage de son engin grâce à son pied gauche, qui porte un sabot métallique ; les motos, fonctionnant à l'éthanol, n'ont pas de freins.

Un championnat du monde en 500 cm3 existe depuis 1971.

Speedway

Les règles du speedway sont identiques à celles du grass-track, à l'exception de la piste, qui présente une surface cendrée. Pour chaque manche, quatre pilotes sélectionnés se placent sur la ligne de départ, le moteur tournant.

C'est une discipline spécifiquement britannique, et ancienne puisque le championnat du monde de cette spécialité existe depuis 1936. Il existe également les championnats du monde par équipes, depuis 1960, et par paires (équipes de deux pilotes) depuis 1979.

Courses sur glace

Comme en speedway, les motos de courses sur glace exigent un chauffage préalable du moteur avant la course, car les quatre candidats qui se présentent sur la ligne de départ doivent réussir le meilleur départ possible s'ils veulent prendre la corde dans les virages. Les pneumatiques sont particuliers : ils sont hérissés de clous. Ces pointes permettent une bonne adhérence sur la glace, surtout dans les virages. Le pilote porte un masque de cuir, qui le protège des projections de glace.

Depuis 1966, deux championnats du monde (individuel et par équipes) départagent les meilleurs pilotes, le plus souvent des Scandinaves et des Russes.

Le quad

Le quad est une moto à quatre roues, d'une cylindrée maximale de 500 cm3, le plus souvent de 250 ou 350 cm3, et qui évolue sur des terrains de cross. Il existe des quads de fabrication industrielle et artisanale, qui peuvent se confronter au cours des championnats de France et de ligue.

La motoneige

Les engins de motoneige sont très spécifiques, puisque les roues sont remplacées par des skis. Le championnat de France comporte deux catégories : moins de 500 cm3 et 500 à 750 cm3. Il existe également un championnat d'Europe de scooters de neige.

Motoball

Les règles du motoball sont analogues à celles du football, mais ici chaque joueur chevauche une moto, dont la cylindrée doit être inférieure à 250 cm3 et dont la longueur ne doit pas dépasser 2,20 m. Les équipes, formées de cinq joueurs (trois avants, un arrière et un gardien de but – ce dernier est le seul sans moto), se disputent un ballon de 40 cm de diamètre qu'il faut envoyer dans les cages du but. Le match se déroule en quatre périodes de 20 à 25 minutes.

Dès l'âge de 12 ans, les enfants peuvent participer au motoball, qui est très apprécié aux États-Unis.

Les grands noms du motocyclisme

Agostini (Giacomo) [Italie, né en 1942]

Coureur motocycliste.
→ Agostini (Giacomo)

Biaggi (Massimiliano) [Italie, né en 1971]

Coureur motocycliste.
→ Biaggi (Massimiliano)

De Coster (Roger) [Belgique, né en 1944]

Coureur motocycliste.
→ De Coster

Doohan (Michael) [Australie, né en 1965]

Coureur motocycliste.
→ Doohan (Michael)

Hailwood (Mike) [Grande-Bretagne, 1940-1981]

Coureur motocycliste.
→ Hailwood (Mike)

Rossi (Valentino) [Italie, né en 1979]

Coureur motocycliste.
→ Rossi (Valentino)

Sarron (Christian) [France, né en 1955]

Coureur motocycliste.
→ Sarron (Christian)