mitrailleuse

Arme automatique de petit ou moyen calibre, à tir tendu et par rafales, montée sur un affût. (Au-dessus de 12,7 mm [États-Unis et armées occidentales] et 14,5 mm [ex-U.R.S.S. et armées satellites], les mitrailleuses sont considérées comme des canons mitrailleurs ou automatiques.) [Synonyme : canon automatique.]

ARMEMENT

Mise au point à la fin du xixe s., d'abord sous la forme d'un canon formé de tubes parallèles, mobiles autour d'une culasse fixe, puis selon le principe d'un canon unique, la mitrailleuse équipe progressivement les principales armées du monde. Browning aux États-Unis, Vickers, Madsen et Hotchkiss en Europe réalisent des armes automatiques dites « à emprunt de gaz ». La mitrailleuse est utilisée lors de la guerre de tranchée (fin 1914), pour la défense des positions de résistance et pour l'appui des unités d'assaut. À partir de 1915, elle est montée sur avions et utilisée également pour le tir antiaérien. La mitrailleuse de la Seconde Guerre mondiale devient un véritable matériel d'artillerie (D.C.A.). Elle est aussi montée sous les ailes, dans le fuselage et dans les tourelles des avions. Entre 1939 et 1945, les lames-chargeurs sont remplacées par des bandes entoilées ou à maillons.

En France, l'arme automatique de 1952, calibre 7,5 mm, peut être utilisée, par simple changement de canon et d'affût, comme fusil-mitrailleur, mitrailleuse légère ou lourde ; l'alimentation se fait par bandes métalliques souples. Avec le développement du fusil d'assaut, la mitrailleuse tend à disparaître des dotations de l'infanterie à pied, mais elle équipe les véhicules de combat, de transport, les avions, les hélicoptères et les bâtiments de surface.