hassidisme

Nom donné à deux courants mystiques juifs, dont l'un, qui a fortement structuré le judaïsme allemand, s'est développé au Moyen Âge et l'autre au xixe s.

Le hassidisme médiéval

Insistant sur le renoncement, la contemplation, l'amour de Dieu et l'amour du prochain poussés à un très haut degré, il a eu une influence marquante sur le destin spirituel, intellectuel et littéraire du judaïsme d'Allemagne, ainsi que du nord de la France, et sur les kabbalistes espagnols.

Le hassidisme moderne

Le hassidisme moderne est le dernier en date des grands courants apparus au sein du judaïsme. Son initiateur, Ba'al Shem Tov, est un personnage mystérieux qui eut un immense rayonnement tant par ses cures miraculeuses et ses amulettes que par un enseignement de type charismatique célébrant l'humilité, la joie purgée de toute mortification et l'embrasement de l'amour.

Ce message, qui survenait à la suite de l'échec, au siècle précédent, du mouvement messianique de Sabbatai Zevi (1626-1676), se répandit très rapidement en Pologne et en Ukraine. Il réhabilitait la piété libérée et débordante de joie des croyants incultes, sanctifiait tout acte de la vie ordinaire, magnifiait la danse et l'exaltation. Les chefs spirituels du mouvement, les rebbe, établis à l'écart des communautés officielles, rassemblèrent un nombre de plus en plus grand d'adeptes.

Le hassidisme devint un courant important du judaïsme, réhabilitant l'étude du Talmud, proclamant son attachement à la morale traditionnelle et constituant, de nos jours, avec plusieurs dizaines de milliers de fidèles, un pôle majeur de la tendance orthodoxe (notamment avec les influents loubavitch).