bore

(de borax)

Corps simple présentant avec le carbone certaines analogies. (Élément chimique de symbole B.)

  • Numéro atomique : 5
  • Masse atomique : 10,81
  • Température de fusion : ∼ 2 300 °C
  • Masse volumique : 2,34 g/cm3

Le bore a été découvert en 1808, simultanément par Gay-Lussac, Thenard et Davy. C'est un solide brun-noir, extrêmement dur. Seul élément non métallique appartenant à la colonne III B de la classification périodique, il s'apparente, par ses propriétés chimiques, au carbone, au silicium ou à certains métaux comme l'aluminium. Il brûle dans l'air avec une flamme verte en donnant de l'anhydride borique B2O3, se combine aux halogènes, au soufre, à l'azote, au carbone, à la plupart des métaux en donnant des borures. Il est particulièrement réducteur.

Le bore existe principalement dans la nature sous forme de borates (borax, kernite, colématite). Les borures métalliques, durs, à haut point de fusion et bons conducteurs, sont semblables aux nitrures et carbures interstitiels des métaux. Les hydrures sont les boranes. Les halogénures sont des acides de Lewis ; le fluorure BF3 est un catalyseur très employé en chimie organique. Le nitrure existe sous deux formes cristallographiques analogues à celles du carbone : la première, cubique, de type diamant (→ Borazon), la seconde, hexagonale, de type graphite, donnant un matériau utilisable comme revêtement des moules de verrier et des creusets.

Le bore est employé dans l'industrie métallurgique (désoxydant et dégazifiant), dans les réacteurs nucléaires (absorbeur de neutrons) et en technique des hautes températures. Le carbure de bore est utilisé comme abrasif. Les composés oxygénés du bore occupent une place importante dans l'industrie du verre, des céramiques, des détergents, etc.