bioterrorisme

Forme de terrorisme ayant recours à des agents biologiques pathogènes ou à des produits chimiques (par exemple, le sarin).

La guerre biologique, qui a pour objet de contaminer les troupes ou la population de l'ennemi, n'a jamais été systématiquement menée. On relève seulement, ici ou là, des opérations d'ampleur réduite. En revanche, les possibilités offertes au terrorisme international sont considérables. Ce dernier peut se procurer soit des micro-organismes (par exemple le virus de la variole, les bacilles de la peste ou de la maladie du charbon), soit des biotoxines, qui, telle la neurotoxine du botulisme (botuline), sont fabriquées par des moyens biologiques ; ces poisons sont susceptibles d'entraîner des destructions massives en s'attaquant à l'homme soit directement, soit par l'intermédiaire des animaux qu'il consomme.

La fabrication d'armes bactériologiques (appelées aussi armes biologiques) est relativement aisée et peu coûteuse. Durant la guerre froide, la culture du bacille de la maladie du charbon (Bacillus anthracis) a été développée par les laboratoires soviétiques. Les États qui ont poussé, parfois très loin, l'étude de ces armes ont reconnu les difficultés de leur utilisation militaire ; ainsi, leur action semble être trop lente et trop imprévisible pour se prêter à des attaques surprises ou à des contre-attaques immédiates. En revanche, un attentat commis à l'aide d'une arme chimique (comme dans le métro de Tokyo en 1995) ou bactériologique attesterait la réalité d'une menace terroriste d'une nature nouvelle, capable de provoquer des mouvements de panique incontrôlables.

Aux États-Unis, très peu de temps après les attentats du 11 septembre 2001, des agresseurs mystérieux ont utilisé le bacille de la maladie du charbon de manière rudimentaire mais spectaculaire. Les souches seraient de fabrication américaine. Il s'en est suivi la production de vaccins à grande échelle. (→ terrorisme.)