acide oxalique

Acide organique (COOH-COOH), qui donne à l'oseille son goût particulier.

Découvert en 1776 par Scheele dans l'oxydation du sucre, l'acide oxalique se rencontre fréquemment dans la nature sous forme d'oxalates. Son sel monopotassique est le sel d'oseille ; son sel de calcium se trouve dans certaines concrétions végétales et dans certains calculs rénaux. Il a de nombreux emplois industriels comme rongeant en teinturerie, comme complexant (pour éliminer les taches de rouille, de vernis ou d'encre), comme réducteur et comme acide.

MÉDECINE

L'acide oxalique peut être d'origine endogène (synthétisé à partir d'un acide aminé, la glycine) ou exogène alimentaire (oseille, épinard, rhubarbe, thé, café). Il fixe le calcium. En milieu acide, urinaire notamment, il peut cristalliser sous forme de calculs provoquant une lithiase urinaire.

Le taux sanguin d'acide oxalique est normalement faible. Les aliments riches en acide oxalique (oseille et rhubarbe surtout) sont susceptibles de le faire augmenter : ils doivent donc être évités en cas d'oxalose (affection héréditaire due à un trouble du métabolisme de la glycine) ou de lithiase urinaire oxalique. Pur, l'acide oxalique est utilisé dans l'industrie, principalement comme antirouille. C'est un toxique violent.

Intoxication

L'intoxication aiguë à l'acide oxalique se manifeste par des douleurs abdominales et des vomissements. Rapidement, des tremblements et des convulsions apparaissent, précédant une anurie (arrêt de la production d'urine par les reins) qui peut entraîner la mort.

L'intoxication chronique à l'acide oxalique aboutit à des nécroses cutanées en cas de contact ou à une atteinte rénale en cas d'inhalation prolongée.

Le traitement consiste à éliminer rapidement l'acide oxalique en provoquant une diarrhée ou en pratiquant une évacuation gastrique. On doit donner du calcium au malade pour prévenir la baisse de sa calcémie.