Traité de la nature humaine

Ouvrage de David Hume, rédigé en France et publié sans nom d'auteur.

Les deux premiers livres, sur l'entendement et les passions, parurent en 1739 ; le troisième, sur la morale, la politique et le criticisme, en 1740. Ce Traité est un système des sciences, fondé sur l'observation et l'expérience (inventaire) suivant la méthode baconienne et l'exemple newtonien. Toutes les sciences sont comprises dans la science de la nature humaine, qui est leur condition. Trois thèmes sont l'objet du Traité :
l. La nature de l'idée, l'explication des principes et des opérations de notre faculté de raisonner. Toutes les perceptions de l'esprit sont doubles, apparaissent à la fois comme impressions et comme idées, simples ou complexes.
2. La répétition de l'association entre deux impressions ou deux idées engendre l'idée de causalité. Celle-ci n'est rien d'autre que la perception d'une régularité, l'affirmation d'une probabilité, fondée sur la croyance à l'uniformité du cours de la nature. Hume critique la notion de causalité, qui, comme les notions de relation, de substance, de mode, n'est qu'une collection d'idées simples, unifiée par l'imagination et désignée par un nom.
3. Une philosophie de la croyance, telle que si nous pouvons concevoir n'importe quoi, nous ne pouvons pas croire n'importe quoi. Cette partie logique est la plus importante du Traité, la morale et le criticisme portent sur les goûts et les sentiments ; la politique considère l'homme dans son unité et sa dépendance à l'égard des autres hommes, à l'intérieur de la société.