manœuvre Dyle

Plan d'intervention des forces franco-britanniques en Belgique en 1940.

Après avoir étudié les différentes possibilités d'intervention en Belgique, en cas de violation de sa neutralité et d'appel du gouvernement belge, le général français Gamelin fait adopter le 17 novembre 1939, par le Conseil suprême de Londres, la manœuvre « Dyle ». Celle-ci consiste à installer le plus rapidement possible des forces franco-britanniques sur une position matérialisée par la rivière Dyle (de Louvain à Wavre), puis dans la trouée de Gembloux (de Wavre à Namur, sur la Meuse).

Le corps expéditionnaire britannique s'installerait sur la Dyle, se liant à sa gauche aux forces belges du môle Anvers-Louvain ; la Iere armée française barrerait la trouée de Gembloux, tandis que la IXe armée, pivotant autour de Givet, tiendrait la Meuse, de Namur à Charleville.

À cette manœuvre Dyle, Gamelin ajoute une variante « Bréda » (12 mars 1940) : à l'aile gauche des armées pénétrant en Belgique s'introduit la VIIe armée du général Giraud, chargée d'assurer la liaison avec les forces hollandaises.

C'est cette manœuvre Dyle-Bréda qui est exécutée le 10 mai 1940, après l'appel belge. Le corps de cavalerie chargé de couvrir l'installation sur la Dyle et dans la trouée de Gembloux est obligé de mener dès le 11 mai de très rudes combats, compte tenu de la progression de la Wehrmacht (armée allemande) à travers la Meuse. À peine arrivée sur la position, la Iere armée reçoit, le 14 mai, le choc de l'offensive allemande. Son énergique résistance s'avérera vaine.

La manœuvre Dyle impliquait que les Allemands exerceraient leur effort principal en Belgique. Or cet effort sera prononcé au sud, dans les Ardennes, et le front sera rompu à Sedan ; les armées de Belgique, débordées par le sud, reçurent l'ordre d'abandonner la position de la Dyle et de Gembloux le 15 mai 1940 dans la soirée.

Pour en savoir plus, voir les articles campagne de France (10 mai-25 juin 1940), Seconde Guerre mondiale.