Campine

Région du nord de la Belgique, entre l'Escaut et la Meuse, au N. de l'axe Rupel-Demer, et qui se continue aux Pays-Bas.

Peu accidentée, la Campine s'élève de 5 m (au N.-O.) à environ 100 m (au S.-E.) ; elle est formée de roches récentes (argiles et surtout sables).

Isolée et avec des sols pauvres, la Campine était initialement largement occupée par des landes. Depuis la fin du xviiie s., des boisements, l'apport d'engrais et le développement des axes de circulation ont fait reculer les landes ; les bois (surtout des pins sylvestres) occupent le septième du sol et l'activité essentielle est l'élevage (l'herbe occupe plus de la moitié de la surface). Les exploitations sont petites. À l'O., sous l'influence d'Anvers, se sont implantées les cultures maraîchères et fruitières.

L'industrie s'est développée grâce à des matières premières (argiles, sables), à la situation entre Liège, la Ruhr et Anvers et à de très bons axes de circulation : canaux campinois, canal Albert, autoroutes. Elle a bénéficié aussi de la présence d'un gisement houiller plus récent, plus facile à exploiter que les bassins wallons et qui fournit la quasi-totalité du charbon belge (en déclin). Parmi les branches d'activité émergent les matériaux de construction, la verrerie et la métallurgie des non-ferreux. Des zones industrielles ont été créées près des villes (Turnhout), en bordure du bassin houiller (à Genk), près de l'autoroute Anvers-Liège et du canal Albert (Geel). À l'O., l'industrie est en partie liée au port d'Anvers.