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si (s' devant il et ils)

conjonction

(latin si)


    Indique :

  • 1. avec l'indicatif présent ou passé, la condition (éventuel) : Si tu viens me voir, tu seras bien reçu.

    Synonymes :

    au cas où - en admettant que - supposé que

  • 2. avec l'indicatif imparfait ou plus-que-parfait, la répétition ; toutes les fois que : S'il se trompait, on corrigeait son erreur.

    Synonymes :

    quand - toutes les fois que

  • 3. avec l'indicatif imparfait (et le conditionnel dans la principale), une hypothèse irréalisable dans le présent (irréel du présent) ou réalisable dans l'avenir (potentiel) : Si j'avais ce livre, je vous le donnerais. Si je trouvais ce livre, je vous le donnerais.
  • 4. avec l'indicatif ou le subjonctif plus-que-parfait (et le conditionnel ou le subjonctif plus-que-parfait dans la principale), une hypothèse qui n'a pu se réaliser dans le passé (irréel du passé) : Si je vous avais vu, je vous aurais prévenu.
  • 5. dans les phrases exclamatives avec l'imparfait, un souhait irréalisable ou douteux et, avec le plus-que-parfait, le regret : Si au moins il faisait beau demain !

si

nom masculin invariable

  • Expression d'une condition ; condition restrictive : Avec lui, il y a toujours des si et des mais.

Expressions avec si

si (s' devant il et ils)

conjonction

  • Si… c'est que…,

    marque le fait à expliquer et l'explication.
  • Si… ne,

    à moins que.
  • Si ce n'est,

    sinon, sauf.

    Synonyme :

    excepté

  • Si ce n'est que,

    marque la restriction ; excepté que.

    Synonymes :

    excepté que - sauf que - sinon que

  • Littéraire. Si j'étais que de vous, si j'étais vous,

    si j'étais à votre place.
  • Si tant est que,

    s'il est vrai que ; pour autant que.

Homonymes de si


  • ci conjonction
  • ci adverbe
  • scie nom féminin
  • si conjonction
  • sis adjectif
  • six adjectif numéral

Difficultés de si


  • ORTHOGRAPHE

    Devant il, si s'élide en s'il :s'il vous plaît.

    Si oui s'écrit toujours en deux mots, contrairement à sinon. → sinon

  • CONSTRUCTION

    Si marquant la condition. Avec si marquant la condition, le verbe de la subordonnée se met à l'indicatif mais jamais au futur ni au conditionnel. Dans la langue littéraire, le verbe de la subordonnée est parfois au plus-que-parfait du subjonctif (dit parfois « conditionnel passé deuxième forme ») : « Il eût presque passé pour un saint, si la finesse de son esprit ne l'eût fait craindre comme un démon » (Flaubert, cité par R. Georgin).

    Si marquant la concession. Lorsque si exprime non pas la condition mais la concession, la subordonnée est parfois au futur ou au conditionnel : si cela nous étonnera toujours, il reste qu'il a accompli cet exploit ; si on souhaiterait plus de précision, son exposé est convaincant tel qu'il est. Cette construction, qui ne se rencontre que dans le registre très soutenu, est parfois analysée comme une ellipse de s'[il est vrai que], s'[il faut admettre que].

    Concordance des temps avec si. Dans une subordonnée introduite par si exprimant une condition, une éventualité, le verbe est au présent ou au passé composé, et le verbe de la principale est au présent ou au futur : si tu fais le nécessaire, je pars tout de suite (ou je partirai demain) ; si tu as fait le nécessaire, je pars tout de suite (ou je partirai demain).
    Dans une subordonnée introduite par si exprimant une hypothèse simplement envisagée, le verbe est à l'imparfait ou au plus-que-parfait, et le verbe de la principale est, respectivement, au conditionnel présent ou au conditionnel passé : si tu pouvais faire le nécessaire, je partirais tout de suite ; si tu avais fait le nécessaire, je serais parti tout de suite.
    Si c'était... qui. Dans le registre courant, après si c'était... qui ou que, le verbe de la proposition relative se met au plus-que-parfait de l'indicatif : si c'était vous qui aviez dû vous déplacer, nous en aurions entendu parler. - Le conditionnel passé deuxième forme n'est plus guère employé que dans l'expression écrite de registre soutenu : si c'était vous qui eussiez dû vous déplacer...

    S'il en fut (= au moins autant que n'importe qui) est une locution figée à l'indicatif (pas d'accent circonflexe à fut) : c'était un employé consciencieux s'il en fut.

    Si... et que... Dans une phrase comportant une double condition, où que remplace un second si, le verbe introduit par si se met à l'indicatif et celui qui est introduit par que se met au subjonctif : si vous le rencontrez et qu'il veuille aborder le sujet, faites semblant de ne rien savoir.

    Si tant est que (= à supposer que, s'il est vrai que) se construit avec le subjonctif : vous n'avez plus rien à craindre, si tant est que vous ayez jamais rien craint.
    Comme si. → comme
    Si encore. → encore

  • EMPLOI

    Si ce n'est (= sinon, excepté) s'emploie sans pas et toujours au singulier : qui le préviendra, si ce n'est toi ? ; c'est un excellent apprentissage, si ce n'est le meilleur. - Au passé, si ce n'était ou si ce n'eût été peuvent être remplacés par les formes elliptiques n'était, n'eût été : n'était (ou n'eût été) la couleur de ses yeux, elle aurait pu (elle eût pu) passer pour sa fille.

    Si dans certaines locutionsSi n'exprime pas la condition lorsqu'il est employé après peu importe, qu'importe, c'est à peine, c'est tout juste : peu importe si tu pars avant nous ; c'est à peine si vous m'avez dérangé ; c'est tout juste s'il nous a salués.

    Si... ne / si... ne... pas. Après si conditionnel ou employé au sens de « à moins que », on peut supprimer pas pour l'euphonie : il partira si vous ne lui faites des excuses (ou si vous ne lui faites pas) ; elle ne répondra pas si vous n'insistez (ou si vous n'insistez pas). - On dit aussi, sans pas :si je ne m'abuse, si je ne me trompe, etc., mais il est toujours possible d'ajouter pas pour donner plus de force à l'expression.

    Si j'étais vous, de vous, que de vous. → vous, que

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