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mépris

nom masculin

(de mépriser)

  • 1. Sentiment par lequel on juge quelqu'un ou sa conduite moralement condamnables, indignes d'estime, d'attention : N'avoir que du mépris pour quelqu'un.

    Synonymes :

    dédain - hauteur - mésestime

    Contraires :

    admiration - considération - déférence - égard - estime

  • 2. Fait de ne tenir aucun compte de quelque chose : Avoir du mépris pour les conventions.

    Synonyme :

    indifférence

  • 3. Attitude, sentiment par lesquels on s'élève au-dessus de ce que généralement redoutent les autres hommes, ou de ce qui les attire : Le mépris des richesses, du danger.

    Synonymes :

    dédain - dégoût - désaffection - désintérêt

Expressions avec mépris

  • Au mépris de quelque chose,

    sans en tenir compte : Agir au mépris du bon sens.
  • Littéraire. Avoir, tenir en mépris,

    mépriser.

Citations avec mépris


  • Bible
    À l'infortune, le mépris ! opinent les gens heureux ; un coup de plus à qui chancelle !
    Ancien Testament, Job XII, 5

    Commentaire
    Citation empruntée à la Bible de Jérusalem.

  • Georg Büchner (Goddelau, près de Darmstadt, 1813-Zurich 1837)
    La haine est licite aussi bien que l'amour et je la ressens au plus haut point contre ceux qui ont du mépris.
    Lettre à sa famille, février 1834
    Der Haß ist so gut erlaubt als die Liebe, und ich hege ihm im vollsten Maße gegen die, welche verachten.
  • Albert Camus (Mondovi, aujourd'hui Deraan, Algérie, 1913-Villeblevin, Yonne, 1960)
    Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme.
    L'Homme révolté, Gallimard
  • Albert Camus (Mondovi, aujourd'hui Deraan, Algérie, 1913-Villeblevin, Yonne, 1960)
    Il n'est pas de destin qui ne se surmonte par le mépris.
    Le Mythe de Sisyphe, Gallimard
  • Sébastien Roch Nicolas, dit Nicolas de Chamfort (près de Clermont-Ferrand 1740-Paris 1794)
    Académie française, 1781
    M L. avait, pour exprimer le mépris, une formule favorite :
    c'est l'avant-dernier des hommes.
    - Pourquoi l'avant-dernier ? lui demandait-on.
    - Pour ne décourager personne, car il y a presse.

    Caractères et anecdotes
  • André Gide (Paris 1869-Paris 1951)
    Je ne puis admirer pleinement le courage de celui qui méprise la vie.
    Journal des Faux-Monnayeurs, Gallimard
  • André Malraux (Paris 1901-Créteil 1976)
    Le mépris des hommes est fréquent chez les politiques, mais confidentiel.
    Le Temps du mépris, Gallimard
  • François Mauriac (Bordeaux 1885-Paris 1970)
    Académie française, 1933
    Le mépris de l'homme est nécessaire à qui veut user et abuser de l'homme.
    Le Cahier noir, Éditions de Minuit

    Commentaire
    Œuvre publiée sous le pseudonyme de Forez, en 1943, pendant l'Occupation, aux Éditions de Minuit, alors clandestines.

  • Charles de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu (château de La Brède, près de Bordeaux, 1689-Paris 1755)
    Ce qui m'a toujours beaucoup nui, c'est que j'ai toujours trop méprisé ceux que je n'estimais pas.
    Mes pensées
  • Charles de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu (château de La Brède, près de Bordeaux, 1689-Paris 1755)
    La plupart des mépris ne valent que des mépris.
    Mes pensées
  • Paul Raynal (Narbonne 1885-Paris 1971)
    On ne peut pas passer du mépris à l'amour. Mais de la haine, on y passe très bien.
    Au soleil de l'instinct, Stock
  • Charles Augustin Sainte-Beuve (Boulogne-sur-Mer 1804-Paris 1869)
    C'est ne pas mépriser assez certaines gens que de dire tout haut qu'on les méprise. Le silence seul est le souverain mépris.
    Mes poisons
  • Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues (Aix-en-Provence 1715-Paris 1747)
    Nous n'avons pas assez d'amour-propre pour dédaigner le mépris d'autrui.
    Réflexions et Maximes

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