L’orthodoxie ne manque pas de manifester des signes de changement. L’autocéphalie des Églises orthodoxes, par l’impression de division qu’elle donne, cache souvent l’unité de la marche vers de nouvelles formes de vie.
Journal de l'année Édition 1967
Les orthodoxes Pour la première fois dans un pays socialiste se sont trouvés rassemblés une cinquantaine de prélats et de théologiens, représentants d'Églises orthodoxes du monde entier : ceux qui venaient de Moscou, de Sofia, de Bucarest y côtoyaient ceux qui venaient d'Athènes, d'Alexandrie, de Jérusalem et d'Istanbul.
Journal de l'année Édition 1968
Journal de l'année Édition 1969
Les orthodoxes À la différence de New Delhi, en 1961, la IVe Assemblée mondiale du Conseil œcuménique des Églises (Uppsala, 4-19 juillet 1968) a vu la participation massive de la presque totalité des Églises, malgré la décision de Mgr Hiéronymos.
Journal de l'année Édition 1970
Les orthodoxes L'œcuménisme demeure une préoccupation constante du monde orthodoxe, désormais conscient de l'importance qu'il a acquise au Conseil œcuménique des Églises. On s'en est aperçu, lors de la réunion du comité central à Canterbury entre le 13 et le 23 août 1969, à l'accueil réservé au rapport du pasteur Lukas Vischer, directeur de Foi et Constitution. Ce dernier a affirmé que, contrairement à ce que professent les Églises catholique et orthodoxe, l'immutabilité n'est pas le seul critère de la vérité. Les orthodoxes des démocraties populaires ont protesté contre la prise de position du pasteur en faveur d'un christianisme purement mouvant ; l'Église orthodoxe reste convaincue que seul un accord complet sur les questions de doctrine et de structure ecclésiales permettra l'intercommunion. En outre, le P. Meyendorff n'a pas manqué de souligner que le COE ne serait qu'un nom tant que l'Église romaine n'en ferait pas partie.
Journal de l'année Édition 1971
Orthodoxes Au cours de l'année 1970-71 les sièges patriarcaux de Moscou — deuxième en dignité, après Constantinople —, d'Antioche (grecs-orthodoxes), d'Éthiopie, de Bulgarie et d'Alexandrie (coptes) se sont trouvés vacants. Les trois premiers ont été pourvus de nouveaux titulaires. Les deux autres vont l'être. Dans l'orthodoxie, chaque Église nationale ou rituelle est autonome, ou plutôt, selon la terminologie orthodoxe, autocéphale. Son chef, qui porte généralement le titre de patriarche, peut y jouer un grand rôle, surtout lorsqu'il a une forte personnalité. C'est dire l'importance de ces renouvellements.
Journal de l'année Édition 1972
Les orthodoxes La préparation d'un grand concile panorthodoxe s'est poursuivie en 1971-72. Depuis 787, il n'y a eu aucun concile pleinement œcuménique aux yeux des Églises orthodoxes. La tenue de ce concile, décidée à la conférence panorthodoxe de Rhodes, en 1961, apparaît, aux yeux des orthodoxes — et spécialement du patriarche de Constantinople, Athénagoras, auteur de l'initiative —, comme une étape nécessaire et intermédiaire de l'unité panchrétienne.
Journal de l'année Édition 1973
Les orthodoxes Pour le monde orthodoxe, l'année commence par un vide. Un vide immense : la mort du patriarche œcuménique Athénagoras, le 7 juillet 1972, à 86 ans. Pendant près d'un quart de siècle – depuis le 1er novembre 1948 exactement –, il fut patriarche de Constantinople. Primat d'honneur de l'orthodoxie, Athénagoras reste, comme Jean XXIII, l'une des plus grandes figures du christianisme contemporain.
Journal de l'année Édition 1974
Les orthodoxes La personnalité du nouveau patriarche de Constantinople, Dimitrios Ier, se manifeste plus clairement au cours de sa deuxième année de règne, qu'il entame en juillet 1973. Avec un autre style, plus patient peut-être, plus rigoureux aussi, mais surtout plus collégial, Dimitrios poursuit la politique ecclésiastique de son illustre prédécesseur, Athénagoras Ier. Et, d'abord, il s'attache, lui aussi, à faire progresser le mouvement œcuménique pour hâter l'heure du retour à une pleine communion entre les Églises.
Journal de l'année Édition 1975
Orthodoxes Peu d'événements proprement religieux qui soient très significatifs, cette année, dans les Églises orthodoxes. Mais trois d'entre elles (celles de Grèce, de Chypre et d'Éthiopie) ont subi le contrecoup des bouleversements politiques qu'ont connus leurs pays. Phénomène inévitable dans des Églises traditionnellement très liées au pouvoir civil.
Journal de l'année Édition 1976
Orthodoxes Année calme pour le monde orthodoxe. On ne parle plus guère de la préparation du futur grand concile de toute l'orthodoxie (Journal de l'année 1970-71 et 1971-72). Au point qu'on peut se demander si ce grand dessein né de l'impatience œcuménique du patriarche Athénagoras n'est pas mort avec lui, sans être parvenu à maturité.
Journal de l'année Édition 1977
Orthodoxes L'orthodoxie, malgré l'apparence d'un statu quo fortement enraciné, ne manque pas de manifester, ici ou là, des signes de changement. L'autocéphalie des Églises orthodoxes, par l'impression de division qu'elle donne, cache souvent l'unité de la marche vers de nouvelles formes de vie.
Journal de l'année Édition 1978
Orthodoxes La préparation du Saint et Grand Concile des Églises orthodoxes, annoncé depuis plusieurs années, progresse insensiblement et par des voies peu spectaculaires. Ainsi les responsables de la Fraternité orthodoxe de France ont-ils lancé, avec l'appui du Comité interépiscopal, une enquête qui ne comprend pas moins de 66 questions — très brèves, il est vrai — auprès de leurs coreligionnaires : Orthodoxe, qui es-tu ?
Journal de l'année Édition 1979
Orthodoxes Patiemment, les Églises orthodoxes ont poursuivi, au cours de cette année, le dialogue théologique engagé avec les autres Églises chrétiennes.
Journal de l'année Édition 1980
Orthodoxes La préparation du grand Concile des Églises orthodoxes semble enlisée dans les sables de la procédure ; des rivalités entre Églises se font jour ; des communautés locales semblent paralysées devant les défis du monde moderne : telles sont quelques-unes des constatations de la Fraternité d'Europe occidentale. Et peut-être est-ce, paradoxalement, l'Église romaine qui aide l'Orthodoxie à réaffirmer sa véritable vocation.
Journal de l'année Édition 1981
Orthodoxes Vitalité et faiblesse, telle est l'impression contrastée que donnent aujourd'hui les Églises orthodoxes. Presque partout où elles se trouvent, ces Églises sont confrontées à des situations difficiles, parfois dramatiques : restrictions à la liberté religieuse dans les pays à régime communiste ; sécularisation rapide et traumatisante de la société grecque ; guerre civile au Liban et situation très minoritaire face à un islam en expansion au Moyen-Orient ; enfin, nombreuses divisions juridictionnelles dans les diasporas orthodoxes d'Europe occidentale, d'Amérique et d'Australie.
Journal de l'année Édition 1982
Journal de l'année 1er juillet - 31 décembre 1982
Orthodoxes La deuxième conférence panorthodoxe préconciliaire, qui se déroule du 3 au 13 septembre 1982 à Genève et Chambéry, se révèle à la fois importante et décevante. Y participent toutes les Églises orthodoxes, à l'exception de l'Église d'Amérique et de l'Église du Japon, non encore reconnues. Le P. Boris Bobrinskoy, professeur à l'Institut de théologie Saint-Serge de Paris, fait partie de la délégation du patriarcat œcuménique.
Journal de l'année Édition 1984
Orthodoxes Primat de l'Église orthodoxe au sein du monde arabe, le patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, Ignace IV, se rend, en mai-juin, en Europe occidentale, pour une tournée pastorale auprès des nombreuses communautés syriennes et libanaises relevant de sa juridiction. Lors de l'escale à Rome, et pour la première fois depuis des siècles, le patriarche d'Orient et le patriarche d'Occident se rencontrent. À Genève, Ignace IV a des entretiens avec les responsables du Conseil œcuménique des Églises, dont il a été élu coprésident lors de l'Assemblée générale de Vancouver du mois d'août.
Journal de l'année Édition 1989
Orthodoxie Du 4 au 6 juin, à Moscou et dans plusieurs grandes villes d'URSS, se déroulent les cérémonies du millénaire de l'évangélisation de la Russie. Événement significatif : Rome est représentée à ces fêtes par le plus proche collaborateur du pape, le cardinal Agostino Casaroli, secrétaire d'État, qui, le 13 juin, est reçu par M. Gorbatchev. Auparavant, dans sa lettre apostolique Euntes in mundum (22 mars), Jean-Paul II, tout en envoyant « à l'Église sœur millénaire le baiser de paix comme manifestation de son ardent désir de communion parfaite », avait rappelé avec solennité que le christianisme fait partie du patrimoine commun de tous les Européens, y compris ceux de l'Europe de l'Est.
Journal de l'année Édition 1993
L'orthodoxie La guerre dans l'ex-Yougoslavie remet brutalement d'actualité la rupture du xie siècle entre l'Église d'Occident et celle d'Orient. C'est elle qui a fixé la frontière entre Serbes et Croates. Des initiatives religieuses ont tenté de favoriser une réconciliation, notamment à l'occasion de l'Assemblée de la Conférence des Églises européennes tenue à Prague en septembre. Mais le contentieux entre orthodoxes et catholiques ne cesse de s'alourdir, et le soutien du Vatican aux Croates et aux Macédoniens s'ajoute aux tentatives pour développer le catholicisme dans l'ex-URSS.